Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog de Jean Gabard - Page 22

  • Eric Debarbieux aveuglé par son féminisme

    « Tout reste possible tant que nous ne nous enfermons pas dans une idéologie, tant que nous maintenons la possibilité de la discussion d’idées. (…) Le dopage idéologique peut permettre une mobilisation d’énergie à court terme, mais à moyen ou long terme, il faut payer le prix. »

    Michel Puech « Homo sapiens technologicus Philosophie de la technologie contemporaine Philosophie de la sagesse contemporaine »

     

    Eric Debarbieux * aveuglés

    par « son féminisme » ?

     

    De très nombreuses personnes jugent l’essai « Le féminisme et ses dérives » (et parfois son auteur), d’après son titre et même souvent sans même lire son sous-titre « du mâle dominant au père contesté ». Le simple fait d’évoquer des dérives dans le féminisme leur paraît insupportable. Comme s’il n’y avait qu’une seule vision féministe qui, parfaite, n’avait plus à être questionnée, n’avait plus à progresser. Comme si prendre conscience de ses « fausses routes » risquait de favoriser un retour en arrière. Pourtant si le féminisme a constitué une révolution, n’est-ce pas en se bloquant qu’il risque de connaître la chute ? *


    Ces fidèles partisans procurent pourtant du grain à moudre à la critique. En effet leur première dérive n’est-elle pas déjà de ne plus concevoir qu’ils puissent se tromper (ce qui est le propre des adeptes d’une idéologie qui s’enferment dans leurs certitudes) ?


    Ces militants aveuglés par leurs convictions peuvent être, malheureusement, des personnalités chargées de missions importantes et censées nous éclairer sur l’état du monde actuel.


    Il en est ainsi de notoriétés qui du haut de leur bonne conscience, ne prennent plus la peine ni de justifier ni de vérifier ce qu’ils avancent. Parmi elles, Eric Debarbieux, chercheur médiatique, spécialiste des violences, président de l’Observatoire International de la Violence à l’Ecole, président du conseil scientifique des "états généraux de la sécurité à l'école"... Persuadé d’être le détenteur de la Vérité scientifique, il se permet des jugements totalement gratuits. A la page 77 du livre « Les dix commandements contre la violence à l'école » Eric Debarbieux écrit : « Après son brulot intitulé « le féminisme et ses dérives de l’homme dominant à l’homme contesté » 2006 voici ce qu’écrit encore Jean Gabard pour dénoncer les effets de l’idéologie gynocentriste et sexiste que nous subissons : «Enseignant ayant suivi une formation en psychogénèse, je peux constater chaque jour le malaise de nombreux enfants. C’est pourquoi, j’ai voulu comprendre comment la « révolution libertaire et féministe », à laquelle j’ai participé, a pu aboutir, trente ans plus tard, à une telle crise de l’autorité et de la transmission, à une telle perte de repères … En se radicalisant, une vision du monde « féministe » a cependant tendance à devenir, chez des hommes et des femmes, une idéologie qui dérive… J’ai essayé de dévoiler ces dérives, en cherchant leurs origines et en montrant les conséquences de celles-ci dans notre vie de tous les jours et particulièrement dans l’éducation des enfants. (…) Le thème de mes conférences interpelle et incite au débat. Dans un premier temps, j'étudie, en m'appuyant sur l'histoire de notre civilisation, la réaction légitime du « féminisme » contre l’idéologie de la société patriarcale traditionnelle et les bouleversements intervenus dans la famille. J'analyse ensuite les raisons pour lesquelles il est de plus en plus difficile de faire intégrer les limites, ce qui permet de réfléchir à la place que doivent prendre les pères et les mères afin que les enfants acquièrent les re-pères indispensables pour vivre en société, pour apprendre à l´école... pour devenir des adultes responsables. »


    Eric Debarbieux fait-il preuve de bonnes qualités d’observateur ou se contente-il de suivre la bien-pensance en dénigrant ainsi l’essai mentionné ?


    S’il avait lu son contenu au lieu de l’imaginer d’après le titre, il n’aurait pas fait la confusion entre « homme » et « mâle » et ensuite entre « homme » et « père » dans le sous-titre. En effet l’essai ne s’appelle pas « Le féminisme et ses dérives – De l’homme dominant à l’homme contesté » mais « Le féminisme et ses dérives – du mâle dominant au père contesté » ! Et les mots « mâle » et « père » ont un sens !


    S’il avait pris la peine de regarder simplement la couverture, avec attention, il n’aurait pas fait une maladresse aussi grossière !


    Si de plus, il avait lu la quatrième partie « Changer de direction sans retour en arrière » et notamment le chapitre 4 « La fonction de mère et la fonction de père » il aurait constaté que des points de vue différents du sien sur la montée de la violence pouvaient être argumentés…


    Mais Eric Debarbieux préfère qualifier de « brulot » un livre qu’il n’a vraisemblablement pas lu ni même vu ! C’est évidemment plus facile !

    D’autre part Eric Debarbieux se contente de citer quelques extraits d’une présentation (en une page) de mon travail et sans aller plus loin se permet de dire que mon analyse est une « réponse simple » d’une « idéologie commune et pseudo-savante » toujours d’après ce qu’il suppose. …


    Nous ne pouvons donc qu’espérer qu’Eric Debarbieux, qui prétend parler au nom de la science, n’ait pas « observé » les violences à l’école aussi rapidement et avec autant d’aprioris qu’il étudie le travail des autres …



    Dans un prochain article, j’expliquerai pourquoi il me semble que « des » féministes se trompent et ainsi ne simplifient pas la tâche, déjà difficile, qui consiste à vivre ensemble (hommes et femmes) et à éduquer nos enfants dans la famille et à l’école (et pourquoi il est possible de critiquer « des » propos de féministes sans être pour autant un macho et un réactionnaire)...

     

    * Eric Debarbieux, président de l’Observatoire International de la Violence à l’Ecole, président du conseil scientifique des "états généraux de la sécurité à l'école".

    * « La révolution, c'est comme une bicyclette ; si elle n’avance pas, elle tombe » Che Guevara.

     

     


  • Discrimination positive ?

     

    Le Relais Assistantes Maternelles

    Invitent les parents et les professionnels de la petite enfance


    À la conférence


    « La place des pères et des mères pour faire intégrer les limites aux enfants »


    Animée par Jean Gabard


    Vendredi 28 mai 2010

    À 20h30, salle Albéria

    Mairie d’Aubière (63)


    Entrée gratuite

     

     


     

     

     

     

    Discrimination positive ?


    Cela fait maintenant plus de 40 ans que les informations et les analyses sur certains disfonctionnements dans notre société et dans le monde alimentent ma réflexion.

    Enfant d’une famille modeste puis étudiant et enseignant en Histoire et en Géographie, j’ai eu l’occasion d’être sensibilisé à l’injustice et de m’intéresser à ce sujet…

    Ayant fait quelques voyages j’ai pu constater sur place la grande misère de certaines populations. Il m’est même arrivé, bien modestement certes, de participer à des actions de soutien. J’ai pu notamment, avec des amis, aider des paysans sans terre brésiliens avec qui j’ai vécu quelques jours au cœur de l’Amazonie. J’en ai ramené des photos que j’ai présentées plusieurs fois au public.

    Partout, au Brésil, en Inde, au Pakistan, au Maroc, j’ai constaté ce que dénoncent les campagnes d’organisations comme Amnesty International, auxquelles je m’associe parfois.

    Il n’est donc pas question pour moi aujourd’hui (pas plus qu’hier), de nier les injustices dont sont victimes des hommes et des femmes de par le monde.

    Mais militer pour une bonne cause donne-t-il tous les droits ?

    La nécessité d’obtenir des soutiens pour être efficace autorise-t-elle à faire de la propagande et de la discrimination ?

    Le discours militant « fémininement correct » est-il compatible avec la recherche de vérités et de remèdes appropriés ?

    Sommes-nous vraiment dans la clarté, quand à propos de la condition des femmes l’amalgame est fait entre leur situation dans des pays occidentaux démocratiques et développés et leur sort dans des pays en développement connaissant encore des régimes autoritaires moyenâgeux ?

    Sommes-nous vraiment dans la clarté quand le but des campagnes est confondu avec les intérêts de certains mouvements ?

    Que de nombreuses femmes soient victimes de violence et méritent d’être secourues ne supporte aucune contestation. Mais avons-nous un tel devoir de repentance pour que la lutte contre les violences se transforme en une « lutte contre les violences faites aux femmes » ? Cela voudrait-il dire qu’il ne faudrait lutter que contre les violences faites aux femmes ? Celles dont sont victimes les hommes deviendraient-elles tolérables ?


    Le nombre des victimes de sexe féminin exigerait, paraît-il, cette discrimination ?


    Les sociétés, même les plus modernes ont effectivement maltraité les femmes pendant trop longtemps et les inégalités subsistent encore aujourd’hui entre les sexes. Mais au XXIème siècle, dans les démocraties, il y a égalité en droits et toute discrimination est condamnée sauf si elle est « positive ». Mais celle qui concerne notre sujet est-elle réellement « une discrimination positive » ?


    Que des études permettent de cibler les individus qui ont particulièrement besoin d’aide me paraît nécessaire, mais que des statistiques suivant le genre influencent la nature des interventions me semble tenir davantage du combat idéologique que du souci humanitaire.

    En effet « la lutte contre les violences faites aux femmes » n’est-elle pas avant tout une guerre contre « les » hommes qui ont été et qui seraient encore dominants ? Ces derniers, dans leur ensemble, n’apparaissent-ils pas ainsi comme faisant partie de « l’axe du mal » ?

    Ce discours divisant l’humanité en deux camps ennemis, outre le fait qu’il peut surprendre dans la bouche de personnes idolâtrant l’égalité et la non-violence, est-il vraiment adapté pour faciliter une meilleure compréhension et acceptation de l’autre sexe ?

    Il ne faudrait lutter que « contre les violences faites aux femmes » parce qu’elles seraient les plus nombreuses à être victimes de violence ! Cet argument est-il rigoureux ?

    Les chiffres dans ce domaine, ne peuvent qu’être très imprécis : de très nombreuses victimes, des hommes encore plus que des femmes n’osent pas se déclarer.

    D’autre part, s’il y a très peu d’études faites sur la violence envers les hommes, celles qui existent montrent qu’ils ne sont malheureusement pas épargnés.

    Enfin est-il si important de savoir de quel côté se jouent les drames les plus horribles et faut-il se battre à coup de statistiques pour savoir qui l’emporte ? Est-ce vraiment la priorité ?

    Ou alors si seul le camp où les martyrs sont les plus nombreux mérite l’attention ne faudrait-il pas se concentrer sur celui des femmes afghanes au lieu de s’inquiéter des 3% de femmes françaises battues ? (et non 10% comme le laisse entendre certains, qui lorsque cela les arrange confondent violences physiques et violences psychologiques)

    Si vous pensez que cette réalité est inacceptable (ne le serait-elle pas encore s’il n’y avait qu’une seule victime !), comment alors faire l’impasse sur les victimes hommes quel que soit leur nombre ? … et quelle que soit la violence, physique ou psychologique qu’ils subissent !



    C’est pourquoi il me semble nécessaire de lutter contre toutes les discriminations et contre toutes les violences en dénonçant toutes les idéologies qui alimentent le non respect de l’Autre.

    Je viserai bien sûr toutes les idéologies conservatrices ou réactionnaires qui infériorisent des catégories d’individus. Je ne cautionnerai cependant pas davantage les idéologies féministes extrémistes qui, en niant la différence des sexes, entretiennent le ressentiment d’un sexe envers l’autre, empêchent les fonctions éducatives de se jouer avec les enfants et finalement favorisent indirectement … la violence.

     


     


     

     

     

     

     

     

     

     

  • Elisabeth Badinter A propos de son livre

     

     

     

    Elisabeth Badinter A propos de son livre : « Le conflit -  La femme et la mère »

     

    J'ai beaucoup de respect pour Mme Badinter pour ce qu'elle a fait pour le féminisme (et donc pour les hommes et pour les femmes) en défendant les droits des femmes mais aussi en dénonçant les dérives de certains féministes.


    Le débat qui s’installe à propos de son dernier livre ne me semble pas cependant très original. Si je mets de côté ceux qui reprochent à Elisabeth Badinter de défendre les juifs ou le capitalisme, je n'entends très souvent parler que d’opposition entre l’idéologie "naturaliste" et l’idéologie "constructiviste".


    Ne serait-il pas possible de sortir de ces deux réactions qui s'entretiennent et qui évitent de progresser ?


    Elisabeth Badinter pense que toute différence entre homme et femme vient de la construction sociale, c'est-à-dire de son éducation et qu’il s’agit donc d’une injustice. Si cela était vrai, elle aurait raison de rêver, comme elle le fait, à l’androgynat. Pourtant elle semble se contredire quand elle entrevoie elle-même une troisième voie ! En disant "qu'il y a un privilège à naître d'une personne du même sexe" (dans « XY ») ne montre-t-elle pas qu'il y a bien une différence entre les hommes et les femmes ? Une différence qui n'est pas dans la nature et qui n'est pas non plus dans l'éducation mais dans la structuration du psychisme totalement indépendante de la culture ! En effet quelle que soit la civilisation, le petit garçon et la petite fille naissent d’une maman et le rapport à celle-ci ne peut être le même si l’on est homme ou femme.


    Alors comment des personnes peuvent-elles encore dénier cette influence sur la structuration du psychisme ? N’y a-t-il pas de leur part volonté de défendre à tout prix l’idéologie féministe dominante ? N’y a-t-il pas une mauvaise foi certaine quand ces personnes dénient cette part inconsciente alors qu’elles n’hésitent pas à aller chercher dans l’histoire familiale, voire dans des vies antérieures les « raisons » de certains comportements ?


    Jean GABARD auteur de Le féminisme et ses dérives Du mâle dominant au père contesté, Les Editions de Paris,