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Blog de Jean Gabard - Page 23

  • Elisabeth Badinter A propos de son livre

     

     

     

    Elisabeth Badinter A propos de son livre : « Le conflit -  La femme et la mère »

     

    J'ai beaucoup de respect pour Mme Badinter pour ce qu'elle a fait pour le féminisme (et donc pour les hommes et pour les femmes) en défendant les droits des femmes mais aussi en dénonçant les dérives de certains féministes.


    Le débat qui s’installe à propos de son dernier livre ne me semble pas cependant très original. Si je mets de côté ceux qui reprochent à Elisabeth Badinter de défendre les juifs ou le capitalisme, je n'entends très souvent parler que d’opposition entre l’idéologie "naturaliste" et l’idéologie "constructiviste".


    Ne serait-il pas possible de sortir de ces deux réactions qui s'entretiennent et qui évitent de progresser ?


    Elisabeth Badinter pense que toute différence entre homme et femme vient de la construction sociale, c'est-à-dire de son éducation et qu’il s’agit donc d’une injustice. Si cela était vrai, elle aurait raison de rêver, comme elle le fait, à l’androgynat. Pourtant elle semble se contredire quand elle entrevoie elle-même une troisième voie ! En disant "qu'il y a un privilège à naître d'une personne du même sexe" (dans « XY ») ne montre-t-elle pas qu'il y a bien une différence entre les hommes et les femmes ? Une différence qui n'est pas dans la nature et qui n'est pas non plus dans l'éducation mais dans la structuration du psychisme totalement indépendante de la culture ! En effet quelle que soit la civilisation, le petit garçon et la petite fille naissent d’une maman et le rapport à celle-ci ne peut être le même si l’on est homme ou femme.


    Alors comment des personnes peuvent-elles encore dénier cette influence sur la structuration du psychisme ? N’y a-t-il pas de leur part volonté de défendre à tout prix l’idéologie féministe dominante ? N’y a-t-il pas une mauvaise foi certaine quand ces personnes dénient cette part inconsciente alors qu’elles n’hésitent pas à aller chercher dans l’histoire familiale, voire dans des vies antérieures les « raisons » de certains comportements ?


    Jean GABARD auteur de Le féminisme et ses dérives Du mâle dominant au père contesté, Les Editions de Paris,

     

     

     

     

     


     

     

     

     

  • émission TV Starmag

     

     

     

     

    « En fait, les parents doivent s’éduquer eux-mêmes. L’éducation des enfants viendra derrière. Éduquer les enfants, c’est d’abord aider les adultes à réfléchir. » (Philippe Béague, psychologue, psychanalyste, président de l’Association Françoise Dolto.)

     

     

     

     

    J'ai participé le lundi 23 novembre 2009 à l'émission de télévision "Starmag" à propos du film : La domination masculine

    Si comme moi vous avez pu vous sentir frustré par l’émission qui s’est arrêtée quand le fond du problème (la part de la construction sociale dans la différence des sexes) commençait à être abordé, je vous invite à lire l’article que j’avais écrit et envoyé à Patric Jean avant l’émission. Vous pouvez aussi lire dans ce blog l’article « La différence des sexes »

     

     


    « La domination masculine » en question !

    Jean GABARD

     

    Patric Jean, le réalisateur de « La domination masculine » aimerait que les spectateurs se disputent à la sortie de son film. C’est bien dommage ! N’aurait-il pas été préférable qu’un film favorise la réflexion et nous fasse sortir de la passion, au lieu de l’entretenir. Le dialogue ne serait-il pas davantage souhaitable que la dispute ou plus précisément d’ailleurs que la guerre contre un ennemi que l’on a tendance à stigmatiser pour créer, contre lui, l’union sacrée ?

     

    Un danger réactionnaire ?

     

    Une union sacrée, mais contre qui en fait ? Contre le macho réactionnaire ? Certes, le respect de l'égalité en droits est loin d’être parfait en ce début de XXIème siècle, mais y a-t-il aujourd’hui beaucoup d’hommes et de femmes, dans les pays occidentaux modernes (ne parlons pas d’autres pays qui n’ont pas connu la même évolution et où les problèmes se posent différemment), qui osent s’opposer à ces principes démocratiques ? Ceux-ci ne font-ils pas, aujourd’hui, l’unanimité ou presque ? Ce film aurait-il d’ailleurs bénéficié d’autant de moyens et de soutiens s’il y avait réellement domination masculine ?

     

    Veut-on nous faire croire à nouveau au danger réactionnaire pour battre le rappel des troupes ? Et ne risque-t-on pas alors de voir le révolutionnaire verser dans le totalitarisme pour préserver sa position ?

     

    Plutôt que de craindre le retour en arrière, même si le risque n’est pas absent, ne faudrait-il pas plutôt redouter l’enfermement dans l’idéologie que défend Patric Jean et des féministes extrémistes ? Cette idéologie n’est-elle pas encore dans la réaction contre l’autoritarisme sexiste des sociétés patriarcales traditionnelles, alors que celui-ci n’est plus autorisé aujourd’hui et qu’il ne concerne plus que quelques individus isolés. Si ces derniers doivent être sanctionnés quand ils ne respectent pas les règles démocratiques, les croisades contre le bouc émissaire qu’est devenu « l’homme dominant », n’ont-elle pas si ce n’est pour but du moins pour effet de masquer les véritables problèmes liés à un dérèglement de nos sociétés modernes. Ne servent-elles pas à éviter les questions et à se sécuriser après avoir mis « l’imagination au pouvoir » ?

     

    Où sont les dérives ?

     

    La marche vers la démocratie est encore longue mais avancer ne signifie pas aller n'importe où ! Fuir le passé ne suffit pas à donner la bonne direction.

     

    Pour éviter les dérives ne faudrait-il pas d’abord concevoir que l’on puisse se tromper, admettre que refuser le pire n’empêche pas de faire « fausse route » ?

     

    Et d’ailleurs dérives il y a, n’en déplaise aux esprits simplistes qui préfèrent mobiliser contre « l’axe du mâle ». Méprises capitales même, puisque les conséquences peuvent être catastrophiques pour l’éducation des enfants au sein de la famille et  à l’école et pour la marche de la démocratie.

     

    La première dérive, comme en économie, est de transformer le libéralisme en un libéralisme sauvage qui confond la liberté avec la toute-puissance. La seconde est intimement liée. Elle consiste à réclamer le droit à l’égalité quand seule l'égalité en droits est possible. Par refus des limites, la différence des sexes est déniée  pour tenter un retour à l’unité, le retour dans le ventre maternel. Et peut-il y avoir dérive plus réactionnaire que ce retour à la mère-nature fantasmée ?

     

    Cette idéologie partagée par de nombreux féministes égalitaristes (dont Patric Jean) prétend en effet expliquer toute inégalité entre les hommes et les femmes par la seule construction sociale et fait ainsi de chaque différence une injustice à dénoncer. S’il n’est pas possible d’ignorer des incitations parfois sexistes, comment ne pas accepter que le fait d’être né d’une femme entraine des différences de structuration du psychisme chez la petite fille (qui est du même sexe) et chez le petit garçon (qui est du sexe différent), ceci quelle que soit la culture. Ne faut-il pas vouloir à tout prix justifier sa lutte contre « la domination masculine » pour ne pas reconnaître qu’une femme qui a porté un bébé pendant neuf mois puisse avoir un ressenti différent de celui de l’homme même si ce dernier se sent totalement impliqué pendant la grossesse et après !

     

    Parce que la différence des sexes a été utilisée par les « machos » pour inférioriser la femme, cette idéologie a en effet tendance à dénier cette différence pour ne pas avoir à s’efforcer de la gérer dans le respect de l'un et l'autre sexe. Cette nouvelle idéologie féministe dominante jette le bébé avec l'eau sale du bain et pourtant l’eau rafraîchie risque de croupir dans une baignoire qui n’a plus aucune utilité !

     

    Malheureusement le film de Patric Jean est un film partisan qui reste dans la démagogie. Sa propagande grossière n’entrainera peut-être même pas de disputes. Elle peut même faire l’unanimité tant elle s’adresse surtout à nos émotions. Ce discours racoleur ne favorisera cependant pas  la réflexion et le dialogue ...  Au contraire il entretient sournoisement une guerre des sexes malsaine, dangereuse et indigne de pays démocratiques…  Dommage !

     

     

    Jean GABARD

    Auteur de « Le Féminisme et ses dérives – Du mâle dominant au père contesté » Les Editions de Paris (01 45 44 16 22).

    http://blogdejeangabard.hautetfort.com

    http://www.jeangabard.com

    jean.gabard@gmail.com

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

    Jean GABARD  à Bruxelles invité par Foodforthought

     

    Murielle op Sunday 17 May 2009



     

    Intriguée par le titre du livre de Jean Gabard, “Les féminisme et ses dérives : du mâle dominant au père contesté”, je décide d’approcher son auteur. Un feeling, en tant que femme et maman, qui me dit : “Vas-y, cet homme a des choses intéressantes à nous transmettre”.

    Jean Gabard : il n’a écrit qu’un livre, mais quel livre! En France, certaines de ses conférences sont annulées. Pourquoi? Sans doute suite à certains groupes de pression. En Belgique, l’année passée en octobre, sa présence au colloque international “Paroles d’Hommes” a soulevé pas mal de tollé. En y regardant de plus près, une question a été posée à la Ministre  de la Région Bruxelloise, Madame Grouwels, sur le financement de cette conférence. L’argent, toujours l’argent!

    Malgré cette opposition,  je décide d’inviter et de maintenir la rencontre avec Jean. D’emblée, je suis conquise par le personnage. Jean est tout à fait différent de l’image que j’avais de lui. Homme calme, posé, clair, assez réservé. Même pas un réactionnaire comme certains voudraient le faire croire.  Bien sûr, il a, à son passif, son manque d’expertise reconnue par un diplôme. Ce n’est pas un sociologue, ni un psychologue, ni un pédiatre. C’est tout simplement un homme, avec un coeur ouvert aux autres, qui s’intéresse à l’avenir de son prochain et donc aux enfants. Bien sûr qu’il s’intéresse aux enfants puiqu’il est lui-même prof. Prof de géo et histoire dans une école française de tout haut niveau. Prof, cela veut dire à l’écoute !

    Un cas particulier, un homme qui s’intéresse tellement aux femmes (heureusement pour lui!) qu’il va même étudier le féminisme et son histoire! Ne serait-il pas un peu kamikaze? Est-ce un réactionnaire, un contestataire? Pour l’instant, il est plutôt.. contesté. Son message pourrait déranger! Qui? en tout cas, pas moi! Même si je suis une femme, je ne suis pas tombée dans le panneau du féminisme. Je revendique la complémentarité, la différence et non l’égalité!

    Je revendique une société juste, qui donne sa chance à chacun. Une société qui permette à l’individu de s’épanouir et de réaliser ce qu’il veut vraiment. Une société qui prône la liberté, le droit à la différence. Une société qui arrête de juger. Une société tolérante!

    Le Mess, un mercredi soir de printemps…. Une trentaine de personnes présentes pour écouter le discours de Jean Gabard.  Une ambiance d’emblée amicale. Une verre de champagne à la fraise détend l’atmosphère. Jean Gabard boit-il souvent du champagne à la fraise avant de s’adresser à son public? Certainement pas!

    Retour en arrière, l’histoire du féminisme. La femme toute-puissante qui est la créatrice.  L’homme qui, à un certain moment, fera le lien entre “accouplement” et naissance d’un enfant neuf mois plus tard.  Parfois caricatural, le message qu’il nous fait passer est plein de bons sens. Les enfants  ont de moins en moins de repères. Qui représente l’autorité à la maison? Ou même dans d’autres lieux?

    Son exemple du gamin qui joue avec l’interrupteur m’interpelle. Ayant moi-même deux garçons et une fille, je constate au quotidien la différence entre les deux sexes. Revenons à l’interrupteur. Classique, personne ne réagit au départ. Le papa, s’il réagit, sera perçu comme l’homme autoritaire,  donc pas envie d’intervenir. La maman, pas envie non plus. Dans la plupart des cas, c’est la maman qui finalement se fâchera.  Et Jean Gabard ” Lorsque l’enfant arrête et écoute sa maman, il n’a pas intégré la loi. Il obéit car il a peur de perdre l’amour de sa maman. D’ailleurs, regardez la tête de votre fiston à ce moment”. Cette réflexion me fera ouvrir les yeux. C’est vrai. L’auteur continue sur sa lancée ” Si ce gamin obéit dans le cadre d’un chantage affectif, cela fonctionne bien jusque… la fin de son enfance. Là, adolescent, il devra intégrer les lois régissant la vie en société…et il se fiche du chantage affectif. Et c’est trop tard ! Beaucoup trop tard !

    Constat pessimiste. Que nous reste-t-il à faire? En tant qu’adulte et parent responsable, doit-on aller jusque la catastrophe, se prendre la tête contre le mur pour réagir?  Cete absence de repères est à l’origine de dérives, comme nous les avons connues dans les années 30 avec Hitler et d’autres….

    Une soirée riche en réflexions et en prise de conscience. Un Jean Gabard étonnant, pas du tout réactionnaire et des participants tous très impliqués et concernés par ce message….Des participants heureux d’échanger dans la convivialité!

    J’espère que cette soirée aura des répercussions et qu’elle suscitera une prise de conscience. Une goutte d’eau plus une goutte d’eau, c’est comme cela que l’on fait les grandes rivières!

     

    http://www.blogfoodforthought.be


     

     

     

     

     

  • Violence et réactions violentes !

     

     

     

    Michael Jackson,

    symbole de notre société :

    un enfant adulte devenu un adulte enfant !

     

     

    « Le bonheur est souvent la seule chose qu'on puisse donner sans l'avoir et c'est en le donnant qu'on l'acquiert. » Voltaire


     

     

     

     

     

     

    Violence et réactions violentes !


    Les femmes ont été infériorisées et dominées. Beaucoup le sont encore aujourd’hui …

    C’est malheureusement vrai et c’est la raison pour laquelle je peux comprendre la réaction de  certaines femmes et même leur violence.

    Mais permettez-moi de ne pas l’approuver !

     

    Je ne cherche pas à stigmatiser les personnes qui peuvent réagir violemment. Mon propos est plutôt de réfléchir sur l’idéologie qui cautionne ces comportements négatifs et qui, pour contrecarrer une idéologie patriarcale dans l’erreur, propose une vision toute aussi erronée.

     

    Réagir contre l’infériorisation de la femme différente, était nécessaire (et il faut remercier les féministes de l’avoir fait), mais nier la différence des sexes pour éviter d’avoir à la gérer, ne me semble pas une solution. De la même façon que la discrimination du sexe dit faible (qui était une façon de ne pas assumer la différence) a permis de cautionner la violence de l’homme, la dénégation de la différence des sexes permet de fermer les yeux sur la violence de la femme qui ne laisse pas toujours des traces visibles mais qui est tout aussi destructrice. Cette impunité est non seulement humiliante pour l’homme mais dangereuse car elle décuple sa colère.

     

    Refuser la différence des sexes amène à ne pas la prendre en compte et à ne pas respecter l’autre. Ce non respect faisait croire au « macho » que le viol d’une femme n’était « pas si grave que ça » (la fragilité de la femme était vue comme un signe de son infériorité) ! Ce même non respect fait dire aujourd’hui à des féministes que l’homme ne possédant pas la même solidité psychique qu’elles, est responsable de sa faiblesse et s’il se sent blessé : "qu'il fasse un travail sur lui pour y remédier" ! Tout ceci parce qu'une éaction féministe voudrait nous faire croire que les différences sont uniquement dues à une construction sociale sexiste.

     

    Le refus de la différence de structuration du psychisme chez l’homme et chez la femme est en fait un refus des limites, un refus du manque et de la frustration.

     

    L’humain considéré pendant des siècles comme un enfant qui devait se soumettre cherche aujourd’hui, en réaction, à se libérer de toutes les contraintes et aspire à la toute-puissance. Il refuse la castration au lieu de l’assumer pour devenir adulte. Cette conception de la liberté est mortifère et nous commençons, hélas, à en réaliser les conséquences avec nos « enfants-rois », dans les familles, à l’école et dans de multiples domaines.

     

    Il y a encore du chemin à faire pour sortir des erreurs de la société patriarcale et pour corriger les dérives de certaines idéologies féministes !

    Mais n’est-ce pas un projet passionnant pouvant donner sens à nos vies ?

     

    Jean GABARD