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Discrimination positive ?

 

Le Relais Assistantes Maternelles

Invitent les parents et les professionnels de la petite enfance


À la conférence


« La place des pères et des mères pour faire intégrer les limites aux enfants »


Animée par Jean Gabard


Vendredi 28 mai 2010

À 20h30, salle Albéria

Mairie d’Aubière (63)


Entrée gratuite

 

 


 

 

 

 

Discrimination positive ?


Cela fait maintenant plus de 40 ans que les informations et les analyses sur certains disfonctionnements dans notre société et dans le monde alimentent ma réflexion.

Enfant d’une famille modeste puis étudiant et enseignant en Histoire et en Géographie, j’ai eu l’occasion d’être sensibilisé à l’injustice et de m’intéresser à ce sujet…

Ayant fait quelques voyages j’ai pu constater sur place la grande misère de certaines populations. Il m’est même arrivé, bien modestement certes, de participer à des actions de soutien. J’ai pu notamment, avec des amis, aider des paysans sans terre brésiliens avec qui j’ai vécu quelques jours au cœur de l’Amazonie. J’en ai ramené des photos que j’ai présentées plusieurs fois au public.

Partout, au Brésil, en Inde, au Pakistan, au Maroc, j’ai constaté ce que dénoncent les campagnes d’organisations comme Amnesty International, auxquelles je m’associe parfois.

Il n’est donc pas question pour moi aujourd’hui (pas plus qu’hier), de nier les injustices dont sont victimes des hommes et des femmes de par le monde.

Mais militer pour une bonne cause donne-t-il tous les droits ?

La nécessité d’obtenir des soutiens pour être efficace autorise-t-elle à faire de la propagande et de la discrimination ?

Le discours militant « fémininement correct » est-il compatible avec la recherche de vérités et de remèdes appropriés ?

Sommes-nous vraiment dans la clarté, quand à propos de la condition des femmes l’amalgame est fait entre leur situation dans des pays occidentaux démocratiques et développés et leur sort dans des pays en développement connaissant encore des régimes autoritaires moyenâgeux ?

Sommes-nous vraiment dans la clarté quand le but des campagnes est confondu avec les intérêts de certains mouvements ?

Que de nombreuses femmes soient victimes de violence et méritent d’être secourues ne supporte aucune contestation. Mais avons-nous un tel devoir de repentance pour que la lutte contre les violences se transforme en une « lutte contre les violences faites aux femmes » ? Cela voudrait-il dire qu’il ne faudrait lutter que contre les violences faites aux femmes ? Celles dont sont victimes les hommes deviendraient-elles tolérables ?


Le nombre des victimes de sexe féminin exigerait, paraît-il, cette discrimination ?


Les sociétés, même les plus modernes ont effectivement maltraité les femmes pendant trop longtemps et les inégalités subsistent encore aujourd’hui entre les sexes. Mais au XXIème siècle, dans les démocraties, il y a égalité en droits et toute discrimination est condamnée sauf si elle est « positive ». Mais celle qui concerne notre sujet est-elle réellement « une discrimination positive » ?


Que des études permettent de cibler les individus qui ont particulièrement besoin d’aide me paraît nécessaire, mais que des statistiques suivant le genre influencent la nature des interventions me semble tenir davantage du combat idéologique que du souci humanitaire.

En effet « la lutte contre les violences faites aux femmes » n’est-elle pas avant tout une guerre contre « les » hommes qui ont été et qui seraient encore dominants ? Ces derniers, dans leur ensemble, n’apparaissent-ils pas ainsi comme faisant partie de « l’axe du mal » ?

Ce discours divisant l’humanité en deux camps ennemis, outre le fait qu’il peut surprendre dans la bouche de personnes idolâtrant l’égalité et la non-violence, est-il vraiment adapté pour faciliter une meilleure compréhension et acceptation de l’autre sexe ?

Il ne faudrait lutter que « contre les violences faites aux femmes » parce qu’elles seraient les plus nombreuses à être victimes de violence ! Cet argument est-il rigoureux ?

Les chiffres dans ce domaine, ne peuvent qu’être très imprécis : de très nombreuses victimes, des hommes encore plus que des femmes n’osent pas se déclarer.

D’autre part, s’il y a très peu d’études faites sur la violence envers les hommes, celles qui existent montrent qu’ils ne sont malheureusement pas épargnés.

Enfin est-il si important de savoir de quel côté se jouent les drames les plus horribles et faut-il se battre à coup de statistiques pour savoir qui l’emporte ? Est-ce vraiment la priorité ?

Ou alors si seul le camp où les martyrs sont les plus nombreux mérite l’attention ne faudrait-il pas se concentrer sur celui des femmes afghanes au lieu de s’inquiéter des 3% de femmes françaises battues ? (et non 10% comme le laisse entendre certains, qui lorsque cela les arrange confondent violences physiques et violences psychologiques)

Si vous pensez que cette réalité est inacceptable (ne le serait-elle pas encore s’il n’y avait qu’une seule victime !), comment alors faire l’impasse sur les victimes hommes quel que soit leur nombre ? … et quelle que soit la violence, physique ou psychologique qu’ils subissent !



C’est pourquoi il me semble nécessaire de lutter contre toutes les discriminations et contre toutes les violences en dénonçant toutes les idéologies qui alimentent le non respect de l’Autre.

Je viserai bien sûr toutes les idéologies conservatrices ou réactionnaires qui infériorisent des catégories d’individus. Je ne cautionnerai cependant pas davantage les idéologies féministes extrémistes qui, en niant la différence des sexes, entretiennent le ressentiment d’un sexe envers l’autre, empêchent les fonctions éducatives de se jouer avec les enfants et finalement favorisent indirectement … la violence.

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

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