L’Education Nationale a certainement beaucoup de progrès à faire. Les méthodes pédagogiques peuvent être améliorées et les enseignants mieux formés. Les réformes dans ce sens se font depuis plus de 40 ans et elles se poursuivent, si bien que l’école d’aujourd’hui n’a rien de commun avec l’école qu’ont connue ceux qui sont maintenant des parents. Pourtant malgré ces améliorations, les problèmes subsistent à l’école et peut-être même s’aggravent. Il est même possible de se demander si les réformes mises en place ne contribuent pas à accentuer le désintérêt des élèves ? En effet, en s’attardant, avec compassion, sur leur manque de motivation et en s’acharnant à réformer pour qu’ils en aient, il leur est donné des raisons de ne pas en avoir et ainsi de ne pas travailler tant qu’ils n’en n’ont pas. Si le manque de motivation des élèves venait uniquement de la « qualité » de l’école, le crédit de celle-ci devrait être largement positif puisqu’elle s’est considérablement améliorée. Il n’en est rien, au contraire. Alors cette piètre opinion qu’ont les élèves de l’institution et des enseignants ne leur vient-elle pas des critiques prononcées à longueur de journées par des adultes qui en ont gardé un mauvais souvenir ou qui ne cautionnent plus un système qu’ils apparentent trop à un type de société patriarcale traditionnelle dépassé ? Comment les enfants pourraient-ils avoir envie de travailler, de faire des efforts, dans une école dans laquelle peu de personnes croient vraiment ? L’individu moderne a-t-il encore confiance en ceux qui sont chargés d’éduquer ses enfants ? A-t-il envie de leur donner l’autorité dont ils ont besoin ? A-t-il lui-même encore du respect pour l’autorité ? Et pourtant, comment un enfant peut-il apprendre d’une personne si celle-ci n’est pas valorisée et placée dans la fonction d’autorité ? Mais aujourd’hui il est davantage question de valoriser les enfants et de les protéger contre des adultes jugés « ringards » et incapables, voire dangereux. Alors ne nous étonnons pas si ces enfants ne veulent plus, ne peuvent plus, écouter un « maître » et s’ils s’ennuient à l’école…quand ils ne s’amusent pas.
Blog de Jean Gabard - Page 36
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Manque de motivation des élèves à l'école
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Mise au point
Le titre de mon livre : « Le féminisme et ses dérives » peut, certes, faire réagir et induire en erreur un lecteur trop pressé. Celui-ci croira peut-être trouver dans l’ouvrage des propos machistes, réactionnaires. Pourtant, (sans parler du contenu) le sous-titre du livre « Du mâle dominant au père contesté » et le titre de la dernière partie : « Changer de direction sans retour en arrière », m’avaient semblé être assez explicites.
Mon livre analyse l’évolution d’une pensée « féministe » (« féministe » dans la mesure où elle s’oppose radicalement à l’idéologie de la société patriarcale traditionnelle, autoritaire et machiste). Cette vision du monde « féministe » a permis d’accéder à une démocratie en favorisant la liberté et l’égalité en droits des hommes et des femmes. Cette démocratie n’est pas parfaite et la lutte contre le machisme est encore plus que nécessaire. Cependant, cette vision du monde « féministe » a tendance à devenir, chez des hommes et des femmes, une idéologie qui dérive…
Dans mon ouvrage j’ai essayé de dévoiler ces dérives en cherchant leurs origines et en montrant les conséquences de celles-ci dans notre vie de tous les jours et particulièrement dans l’éducation des enfants. Ainsi mon livre aborde les questions de la famille, de l’école, des cités, la crise de l’autorité, de la citoyenneté, la montée de l’intégrisme, du machisme, de l’extrême droite…
Traiter de tels sujets est encore une tâche délicate, alors que des plaies ne sont pas cicatrisées (et peut-être même encore régulièrement ouvertes). Faut-il, pour autant, parce que le machisme est encore trop présent, ne pas essayer de limiter des dérives « féministes » qui risquent d’alimenter, chez certaines personnes fragilisées, la tentation du retour en arrière ? Est-il inconvenant de croire qu’après la crise de société que nous traversons et que l’on peut assimiler à une crise d’adolescence, les hommes et les femmes puissent aller de l’avant et avoir le projet de cheminer ensemble vers un monde plus adulte ?
Si vous souhaitez continuer le dialogue,
- je propose des conférences-débat sur le thème de « La place des pères pour fixer des limites aux enfants »
Après avoir retracé l’évolution de la paternité, je montre comment, aujourd’hui, les limites sont posées à des enfants et comment on assiste à l’effacement des pères, à un refus de l’autorité, à une perte de repères. Les conséquences pour les enfants dans la famille, et à l’école, sont abordées et le débat peut ensuite s’engager sur la place que peuvent trouver la fonction de "père" et la fonction de "mère" dans une société qui respecte les droits des hommes et des femmes et qui cherche à devenir adulte.
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Rencontres, conférences-débat, radio
Je serai présent
- à La 6ème Vague des Livres en Beaujolais à Villefranche sur Saône
le 17 et 18 mars 2007
www.lavaguedeslivres.est-la.com
- au Salon du Livre de Craponne
le 24 et 25 mars 2007
http://perso.wanadoo.fr/association.regards/
- à la Fête du Livre de Roisey
le 2 et 3 juin 2007