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Blog de Jean Gabard - Page 34

  • conférence-débat : LA PLACE DES PERES pour fixer les limites aux enfants

     

        Professeur d’Histoire et Géographie en collège et lycée, j’ai eu l’occasion de constater les conséquences d’une éducation où la liberté a souvent été confondue avec le laisser aller et où l’égalité en droits se transforme en droit à l’égalité. Une formation en psychogénèse (formation du psychisme) et de nombreuses lectures m’ont permis de préciser ma pensée et de mettre en mots ce que j’ai pu expérimenter.  

     La Place des pères (et donc forcément des mères) pour fixer les limites aux enfants,

    est le thème principal de mon essai et c’est aussi le sujet que j’aborde lors des conférences-débat.  

     Ces conférences-débat s’adressent à toute personne qui se pose des questions sur les relations homme-femme, père-mère, parents-enfants, enseignants-élèves, parents-enseignants…   Après avoir fait un retour dans l’histoire pour mieux appréhender la situation actuelle, je propose d’analyser pourquoi les enfants ont aujourd’hui de telles difficultés à intégrer les limites. La prise de recul, permet de mieux discerner les dérives de notre société et de relativiser « la crise d’adolescence » que nous traversons. Excluant les tentations réactionnaires, elle permet d’envisager des projets pour cheminer vers un monde plus adulte. Le dialogue indispensable pour sortir de la confusion peut alors s’engager.        

     

      Je serai présent   -       

      à La 6ème Vague des Livres en Beaujolais

     à Villefranche sur Saône  

    le 17 et 18 mars 2007

    www.Webzinemaker.com/auteur

       -         au Salon du Livre de Craponne       

    le 24 et 25 mars 2007

       http://perso.wanadoo.fr/association.regards/  

    -         à la Fête du Livre de Roisey     

    le 2 et 3 juin 2007                               

        www.fete-du-livre-roisey.fr     

  • « C’est au père de dire la loi... et pas de la faire »

    « C’est au père de dire la loi... et pas de la faire »  

       Pour moi, le père est celui qui dit la loi et qui parce qu’il la respecte peut demander aux autres de la respecter. " Le père qui fait la loi " n’est pas un père mais un dictateur qui ne peut qu’inciter ceux qui cherchent à l’imiter, à être hors la loi.   Celui qui s'appelait "père" dans la société patriarcale se prenait pour ce dictateur qui devait tout dominer, mais il ne jouait pas la fonction de père. Les nouveaux pères ne sont pas ceux qui pour ne plus être des machos dictateurs décident de ne plus jouer la fonction, mais ceux qui vont essayer avec les mères de jouer ensemble leur fonction respective.  

     

  • Quelques extraits du livre

    Ainsi en s’attardant, avec compassion, sur le manque de motivation des élèves et en s’acharnant à réformer pour qu’ils en aient, il leur est donné des raisons de ne pas en avoir et ainsi de ne pas travailler tant qu’ils n’en n’ont pas. 

     

     

     

    Alors que les parents attendent de bons résultats scolaires, ce que certains enfants perçoivent, à la maison, dans les médias, à l’école même, justifie leur manque de motivation. Il leur est paradoxalement demandé de travailler alors qu’on leur donne raison de ne pas en avoir envie : s’ils ne travaillent pas, ils ont tort parce qu’ils n’obéissent pas et s’ils travaillent et respectent l’enseignant, ils ont tort parce que celui ci ne mérite pas d’être écouté. Tout se joue comme s’il leur était ordonné de désobéir ! Dans cette situation ambivalente, ces élèves se trouvent alors confrontés à une injonction impossible à honorer et totalement perverse. 

     

     

     

    Les limites posées par l’adulte paraissent toujours violentes et castratrices pour l’enfant qui n’attend que plaisir. Pourtant, de même que le torrent magnifique a besoin d’être freiné par un barrage et canalisé pour ne pas tout dévaster et rendre service, l’enfant doit apprendre à accepter les contraintes et assumer sa non toute-puissance. Françoise Dolto, disait que là où il y a frustration, il y a ailleurs, dans un autre domaine, gratification. En effet non seulement « la recherche du plaisir est toujours accompagnée de souffrance » [1], mais savoir accepter que celui-ci puisse ne pas être toujours au rendez-vous est la seule solution pour pouvoir connaître la joie. Lacan disait même que « la loi n’est pas faite pour nous frustrer, mais pour nous obliger à jouir ». Elle donne les règles du jeu et « il n’y a rien de plus important à faire ici-bas que de jouer » [2] à condition de le faire non pas comme les enfants, pour gagner avant ou après la mort, mais comme des adultes pour qu’il y ait jeu, pour qu’il y ait vie avant la mort. 

     

     

     

         En faisant alliance volontairement, l’homme et la femme peuvent décider de jouer ensemble leurs partitions respectives. L’humour accompagnant leur pratique devrait leur permettre de ne pas basculer dans la rigidité et de ne pas oublier d’autres rôles.

     

         De même qu’il ne faut pas confondre pouvoir et tyrannie, il ne faut pas confondre rigueur et rigorisme. Si les parents et particulièrement les pères doivent savoir se montrer forts, il ne s’agit pas de se figer dans la sévérité.

     



    [1] Krishnamurti, Se libérer du connu, Stock, 1973.

    [2] Boris Cyrulnik.