Comprendre et agir ensemble contre l´échec scolaire.
Alors que la question de l´échec scolaire occupe le devant de la scène et que de multiples solutions sont proposées ou ont déjà été adoptées sans beaucoup de résultats, ne serait-il pas nécessaire de se demander si les « nouvelles » méthodes pédagogiques sont vraiment adaptées à la situation et si le véritable problème ne se trouve pas ailleurs ?
Les propositions actuelles sur l´école viennent d´une vision du monde progressiste, qui s´est développée avec l´humanisme et les Lumières. En s´opposant à l´idéologie de la société patriarcale traditionnelle, tyrannique et machiste (C´est pourquoi il est possible de l´appeler « féministe » ), cette vision du monde est à la base de tous les mouvements libéraux (dont les mouvements féministes du XXème siècle). Aujourd´hui, alors qu´elle se bat à juste titre contre des mouvements réactionnaires, elle dérive cependant , au point de devenir parfois une idéologie qui n´accepte aucune remise en cause. Cette nouvelle idéologie devenue dominante ( approuvée par la majorité des femmes et des hommes), en arrive à confondre liberté avec spontanéité et à transformer l´égalité en droits en un droit à l´égalité. Dans un renversement d´attitude, une autre dérive fait des valeurs dites « féminines » autrefois injustement ridiculisées les seules valeurs dignes d´être développées.
Cette idéologie dite « moderne » a influencé toutes les réformes faites ces trente dernières années à l´Ecole. Des méthodes pédagogiques ont été considérablement améliorées et elles continuent d´être perfectionnées pour rendre plus intéressants et plus efficaces les apprentissages. (Cf. proposition d´un nouveau système d'Évaluation Par Contrat de Confiance (EPCC)) L´élève, de milieu aisé ou défavorisé, devenu le centre du système scolaire, est pourtant de moins en moins motivé et l´échec scolaire, loin de diminuer, s´accroît. Alors, malgré les intentions louables des réformateurs, ne serait-il pas nécessaire de faire une pause et de se demander si ces réformes n´ont pas aussi des effets pernicieux ? En effet, à force de vouloir changer, en invoquant le fait que les méthodes d´enseignement sont inadaptées et mauvaises (ce qui revient très souvent à remettre en cause ceux qui les ont adoptées ou ceux qui n´adoptent pas assez bien les nouvelles), les élèves (qui sont alors très attentifs), trouvent de bonnes raisons de ne pas être motivés et ainsi de ne pas faire l´effort de travailler. Comment, d´ailleurs, pourraient-ils avoir envie d´écouter des maîtres (le mot « maître » lui-même est devenu tabou) quand ce qu´ils entendent dans les médias et même parfois dans la bouche de responsables de l´Education Nationale va toujours dans le sens d´une critique des éducateurs qui ne seraient jamais assez attentifs, justes, compétents, modernes... Parce que la fonction éducative a été détournée en autoritarisme pendant des siècles, des « pédagogues » dans la réaction « jettent le bébé avec l´eau du bain », et donnent l´impression de prendre le rôle d´une maman qui viendrait écouter l´enfant et le défendre en lui donnant raison contre le père. Alors que l´évanouissement de la fonction de « père » a une responsabilité certaine dans la crise que traverse notre société, ils contribuent à l´achever en privilégiant le rôle maternant des enseignants. Et pourtant, les enfants ont besoin de « père » pour se structurer. Sans repère ne deviennent-ils pas très souvent des enfants « hors la loi », incapables, à l´école, de respecter les règles de l´orthographe, de la grammaire, du calcul, de la discipline... indispensables pour pouvoir apprendre ? S´il n´est pas question de les faire revenir à des méthodes peu performantes et inhumaines, est-ce en les maintenant dans un cocon fusionnel et en continuant d’en faire des enfants-rois, qu´ils apprendront à devenir des citoyens, adultes, responsables, capables de faire vivre la démocratie ?
Blog de Jean Gabard - Page 39
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échec scolaire ?
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La castration
"Si la castration est le fait de devoir renoncer à la toute-puissance fantasmatique, la femme ne peut "castrer" un homme qui l'a déjà été quand il s'est aperçu qu'il n'était pas une femme et donc qu'il ne pourra jamais être comme elle est vu dans l'inconscient de tout humain : toute-puissante. Par contre en s'opposant violemment à l'homme, la femme peut réactiver la cicatrice de la castration. La violence de la femme perçue toute-puissante face à un homme castré mais ayant des difficultés à l'assumer, peut être alors terrible. C'est pour cette raison que pendant des siècles les règles de vie demandaient aux femmes de ne pas s'opposer directement aux hommes et même de leur parler à voix douce et en baissant les yeux. Les hommes en ont profité pour se croire supérieurs. Pourtant cette règle était faite pour tenir compte de leur fragilité psychique, de la même manière que les règles demandaient aux hommes de ne pas être brutaux et même d'être galants avec les femmes pour tenir compte de leur plus grande fragilité physique. La femme ne peut castrer l'homme qui l'est déjà, l'homme peut castrer "La femme" pour qu'elle devienne vraiment une Femme, à condition qu'il le fasse avec amour et avec son accord.
Dans mon livre: Le féminisme et ses dérives. Du mâle dominant au père contesté, (aux Editions de Paris) je dénonce une idéologie féministe qui, parce qu'elle avait raison de combattre le machisme se croit obligée de ne pas tenir compte de la différence des sexes et de ne pas respecter certaines règles de comportement nécessaires."La castration a aujourd’hui une connotation négative. Elle est souvent synonyme de non respect et même de violence sexiste. Pourtant la castration psychique qui consiste à sortir de la toute-puissance est inévitable et il est indispensable de l’assumer pour devenir adulte. Le garçon y est amené très jeune (avant d’en avoir la conscience) du fait de la perception de la différence avec son modèle identificatoire, la maman. Mais étant incapable de l’assumer, il la refoule. Le fille n’a pas à renoncer à la toute-puissance de son modèle puisqu’elle pourra devenir comme la maman en grandissant. Cette "toute-puissance" marque son inconscient et elle fait à la fois la « force » de la femme qui peut se sentir « toute » et sa « faiblesse » quand elle se sent « rien ». Cette toute-puissance ne pourra être limitée que par un homme qui a assumé la castration ( pas le père qui sera séduit par sa fille) et qui sera capable de le faire avec amour (non pour lui-même mais pour la femme). Mais cette limitation de la femme par l’homme (qu’elle a choisi) a été tellement mal faite (au cours des siècles passés) par des machos, qu’elle est aujourd’hui difficile à accepter.
La femme fragile physiquement est forte psychiquement du fait qu’elle est fantasmée (perçue dans l’inconscient humain toute-puissante). Une femme peut ne pas savoir quelle femme elle est mais est sûre d’être une femme. L’homme qui a dû renoncer à être comme sa première référence n’est jamais sûr d’en être un (c’est la raison pour laquelle lui dire « tu n’es pas un homme » est pour lui une grave insulte). Il est fort physiquement mais vit avec une blessure qu’il ne peut supporter (tant qu’il ne devient pas véritablement adulte) qu’en la déniant (en refoulant). Rabaisser la femme (dire que « les femmes sont nulles ») est pour lui le moyen de se prouver qu’il n’a pas pu vouloir être comme elles et qu’il n’a pas de raison de souffrir de ne pas l’être. Il se retrouve néanmoins confronté à sa non toute-puissance chaque fois qu’une femme lui tient tête. Si la femme n’y met pas les formes, cette réactivation peut-être d’une extrême violence psychique. Très souvent l’homme ne montre pas son désarroi puisqu’il ne le comprend pas (ayant refoulé la souffrance de la castration primaire). Cependant les femmes qui ne veulent pas tenir compte de cette faiblesse ou la considèrent comme une tare réagissent comme les violeurs qui ne comprennent pas la gravité de leur acte parce qu’étant hommes, ils n’éprouvent pas la souffrance que peut éprouver la femme violentée (et ne pourront jamais l’éprouver) et qu’ils sont incapables ou ne veulent pas la concevoir. De même les femmes ne pourront jamais éprouver les effets de cette violence psychique sur un homme, elles ne peuvent que les concevoir. C’est cependant beaucoup plus difficile parce que la violence psychique ne laisse pas de trace visible.
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réponse à un commentaire
Commentaires
J'ai été heureuse de trouver des hommes nettement plus réalistes et conscients que vous sur ce forum.
Ecrit par : soi | 30/07/2006
merci pour les commentaires, mais pour pouvoir dialoguer, j'aimerais plus de précisions: qui sont ces hommes et en quoi sont-ils plus réalistes et conscients que "vous"; à quel "vous" s'adresse-t-on et à propos de quoi?