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Blog de Jean Gabard - Page 5

  • Plainte pour diffamation contre des "féministes" employant des méthodes totalitaires

     

    « Peu de gens sont assez sages pour préférer

    la critique qui leur est utile

    à la louange qui les trahit. »

    F de la Rochefoucauld

     

     

    Le CRIC de Grenoble porte contre moi des accusations graves et diffamatoires (ci-dessous) :

     

    Jean Gabard est un prosélyte du masculinisme en France. Le masculinisme est l’une des expressions de l’antiféminisme qui présente les hommes comme des victimes des femmes et des féministes qui auraient pris le pouvoir. À longueur de conférences, de textes, de tweets, Jean Gabard aligne les mêmes poncifs réactionnaires sur une «  différence des sexes » prétendument menacée et sur l’autorité des pères qui serait mise à mal. Son obsession : dénoncer «  l’idéologie dominante féministe (qui représente l’adolescence de l’humanité) », ses «  excès » et ses « dégâts », « particulièrement dans l’éducation des enfants ». Un simple coup d’œil sur ses derniers tweets donne un aperçu des idées qu’il ne cesse de marteler :
    « Une éducation sans père donnent des enfants-rois "macho" et "facho" ! »
    « La masculinité est constamment dénigrée au profit de la féminité »
    «  La dénégation de la différence des sexes est aujourd’hui à l’origine du sexisme des femmes envers les hommes »
    « La nouvelle idéologie féministe fait de l’égalité en droit un droit à l’égalité »

    (https://cric-grenoble.info/infos-locales/article/un-conferencier-masculiniste-a-la-quinzaine-de-la-parentalite-1168)

     

     

     

    Réponse au CRIC de Grenoble qui n’hésite pas à employer des méthodes totalitaires pour empêcher de s’exprimer un conférencier qui ne partage pas toutes ses croyances

     

    Le CRIC de Grenoble a demandé l’annulation de la conférence-débat organisé par le Centre Social Charles Béraudier de Voiron le 11 juin et menacé de la perturber si elle était maintenue

     

     

     

    Le CRIC écrit sur l’idéologie de Jean Gabard alors que sont dans une idéologie les personnes qui, certaines d’avoir la vérité, ne conçoivent plus que d’autres puissent penser autrement et qui, au lieu de participer au débat, préfèrent empêcher de s’exprimer ceux qui ont un avis différent du leur.

    Si, effectivement, je ne partage pas tous les points de vue de certains féministes, cela ne fait de moi ni un masculiniste,  ni un réactionnaire, ni un antiféministe, ni un hétéro sexiste… et je le prouverai encore (même si mes interventions à la TV, à la radio, dans la presse, dans mes conférence en France, en Suisse, en Belgique, dans mes articles, dans mes deux essais*, sur mon site, mon blog, ma page Facebook, ma page Twitter, sont assez claires pour qui écoute et lit sans a priori).

     

    Défendant les droits des femmes comme je défends les droits des hommes (les Droits de L’Homme), je me considère féministe et non antiféministe. Comme d’autres féministes (Elisabeth Badinter, Sylviane Agacinski et bien d’autres …) je ne suis pas embrigadé au point de suivre aveuglément des dogmes qui varient d’ailleurs beaucoup suivant les mouvances féministes. Heureusement pour moi j’ai encore un peu d’esprit critique et, si je peux apprécier tout ce que le féminisme a apporté et apporte encore à notre société, je peux aussi dénoncer ce qui, chez certains féministes, me semble être des dérives.

     

    Pour moi, les hommes ne sont pas plus victimes des femmes que les femmes victimes des hommes ; des femmes sont victimes de certains hommes de même que des hommes sont victimes de certaines femmes.

    Les pouvoirs politiques et économiques sont encore en majorité dans les mains des hommes, mais l’idéologie dominante est devenue féministe. Qui aujourd’hui, en effet, oserait se réclamer de l’idéologie de la société patriarcale traditionnelle ?

     

     

    Aujourd’hui, l’idéologie féministe dominante qui suit les Etudes de Genre ne menace pas la différence des sexes, elle la dénie, et c’est la raison pour laquelle elle revendique l’égalité femme-homme et une parité totale dans tous les secteurs.

     

    Je m’oppose à ceux qui revendiquent cette égalité là, parce qu’elle n’existe pas et ne peut exister. C’est d’ailleurs parce que l’égalité femme-homme est impossible que je défends de toutes mes forces (et ce depuis plus de 50 ans) l’égalité en droits, qui seule est inscrite dans la Déclaration des Droits de l’Homme et dans la Constitution.

     

    Je vois, effectivement, une dérive de l’idéologie dominante féministe dans le fait de confondre l’égalité en droits et le droit à l’égalité.

    Prôner l’égalité femme-homme au lieu de l’égalité en droits, c’est dénier la différence des sexes, c’est croire que toutes les inégalités entre les femmes et les hommes ne viennent que de la construction sociale et des discriminations sexistes, alors que les inégalités ont pour causes la construction sociale et les discriminations (mises au premier plan par les Etudes de genre) et contre lesquelles il faut lutter mais aussi d’autres causes qui ne sont pas sexistes : des différences biologiques (qui influencent les comportements et qui sont maintenant prouvées) ; des différences de structuration du psychisme qui, elles, ne sont pas plus prouvées que la construction sociale, mais qui comme elle, sont faciles à imaginer : si le fait de se voir offrir une poupée ou un camion a de l’importance et peut influencer un comportement futur, le fait de naître avec un corps de femme d’une personne du même sexe ou le fait de naître avec un corps d’homme d’une personne de l’autre sexe, en a au moins autant.

     

    « La dénégation de la différence des sexes est aujourd’hui à l’origine du sexisme des femmes envers les hommes »

     

    La dénégation de la différence des sexes est à l’origine du sexisme. Pendant des millénaires les hommes, ayant des difficultés à assumer la différence des sexes, s’attendaient à ce que les femmes soient comme eux ; les voyant différentes, ils en ont fait des êtres incomplets, inférieurs et ceci d’autant plus facilement que tout petit garçon a besoin de refouler la souffrance de ne plus être comme la mère perçue toute-puissante. Aujourd’hui des femmes, déniant la différence des sexes et s’attendant à ce que les hommes réagissent comme elles, font des hommes différents d’elles des êtres, non pas inférieurs de nature, ce ne serait pas correct, mais des êtres responsables de leur retard, de leur mauvaise éducation, de leur « maladie »*, ce qui est plus pervers encore.

     

    « La masculinité est constamment dénigrée au profit de la féminité ».

    La masculinité est aujourd’hui autant dénigrée que l’était la féminité il y a encore 50 ans. Elisabeth Badinter l’a dit avant moi : « le rêve égalitaire a démantelé la masculinité traditionnelle et mis fin à son prestige. (…) Cela s’est traduit par un rejet des valeurs masculines et l’idéalisation des valeurs féminines. » 

     

    L’autorité des pères qui serait mise à mal.

     

    L’autorité des pères est mise à mal. Elle se dégrade depuis le XVIème siècle lorsque l’origine divine des autorités masculines a été contestée. Au XIX siècle, Balzac pouvait déjà dire que la Révolution avait coupé la tête au père dans la famille. Cette autorité des hommes, qui était souvent de l’autoritarisme, a été contestée à juste titre mais, au lieu de la corriger et d’en faire une véritable autorité pour des humains d’aujourd’hui, vivant en démocratie, les conditions pour qu’elle puisse s’exercer ne sont plus remplies. L’autorité, confondue à l’autoritarisme, a mauvaise presse (dans une société qui confond parfois liberté et toute-puissance). La tendance est de s’en méfier, surtout si elle est exercée par hommes.

     

    « Une éducation sans père donne des enfants-rois "macho" et "facho" ! ».

    En psychanalyse la fonction symbolique de mère est de nommer un père. La fonction symbolique de père est de dire la loi. Aujourd’hui ces fonctions symboliques sont confondues aux rôles sociaux sexistes et ne sont plus jouées. Alors que le rôle affectif du papa est beaucoup mieux joué qu’avant, la fonction symbolique de père ne l’est pratiquement plus. Une éducation avec une mère et un père symbolique est pourtant nécessaire pour que les enfants intègrent la loi et sortent de la toute-puissance : c’est ce que j’explique dans les conférences que j’anime qui ont pour titre : la place des pères et des mères pour faire intégrer les limites.

    Je pense qu’il faut donner aujourd’hui une nouvelle place aux mères et aux pères mais il n’est jamais question, pour moi, de retourner à la domination de l’homme. Il s’agit, au contraire, de gérer démocratiquement les différences femme-homme, mère-père, de trouver des règles pour pouvoir « jouer » ensemble sérieusement et sans se prendre au sérieux…

     

     

    « L’idéologie dominante féministe (qui représente l’adolescence de l’humanité)… »

     

    Le début de la remise en cause de l’idéologie patriarcale par la vision du monde féministe, au XVIème siècle, marque le passage de l’enfance à l’adolescence de l’humanité. Après l’Humanisme, les Lumières, la Révolution, la montée du libéralisme et de la démocratie, cette contestation se poursuit. L’humanité connaît aujourd’hui sa crise d’adolescence dans laquelle certains se complaisent. Hommes et femmes, nous avons des difficultés à avancer et passer à l’âge adulte … Et pourtant il faudrait ne pas trop tarder si nous ne voulons pas voir les véritables réactionnaires l’emporter !

     

     

     

    M’accuser de tenir des propos réactionnaires, sexistes, homophobes alors que je n’arrête pas de les condamner est un moyen de me décrédibiliser et même de me diaboliser, pour m’empêcher de donner un avis différent. Dans un domaine où personne ne peut prétendre détenir la vérité il me semble pourtant plus démocratique de chercher à développer l’esprit critique que de vouloir imposer la pensée unique.

     

     

     

     

     

    *« Materner ou éduquer – Refonder l’école », Les Editions de Paris, 2016.

     « Le féminisme et ses dérives – Rendre un père à l’enfant-roi » Les Editions de Paris, réédité en 2011

     

    *Elisabeth Badinter intitule l’introduction de la deuxième partie de son livre XY de l’identité masculine : « Vers la guérison de l’homme malade »

     

     

     

     

     

    Jean GABARD

    Auteur   conférencier

    relations hommes / femmes   éducation des enfants

    jean.gabard@gmail.com

    N°SIRET 510 854 953 000 13

     

     

  • Parentalité "positive"

     

    « On avale à pleine gorgée le mensonge

    qui nous flatte,

    et l’on boit goutte à goutte

    une vérité qui nous est amère. »

    Denis Diderot

     

     

     

    COMMENT FAIRE INTÉGRER LES LIMITES À SON ENFANT ? Mardi 11 juin de 14h à 16h Conférence débat animée par Jean GABARD auteur et conférencier. Gratuit, confidentiel, sur inscription. Lieu : Salle Joséphine Charraz à Voiron.  Public : Adultes. Inscription : 04 76 67 96 10.

     

    Bonjour,

    Je suis très heureux de participer à la Quinzaine de la Parentalité organisée par le Centre Social Charles Béraudier de Voiron,

     

     

    Je ne suis ni psychologue, ni psychanalyste, ni psychiatre, ni sociologue, ni ethnologue,  ni philosophe …

    Ayant été enseignant et aimant enseigner je n’avais pas besoin d’avoir des diplômes dans ces disciplines. N’étant spécialiste d’aucune discipline, cela ne m’empêche pas, bien au contraire, d’étudier et de prendre dans chacune d’entre elles ce qui me semble intéressant concernant l’éducation des enfants, les relations femmes-hommes.

    Ayant une retraite de l’Education Nationale, j’ai aussi le grand avantage de ne pas dépendre de mes conférences pour vivre et cela veut dire que j’ai la liberté de pouvoir m’exprimer sur ce qui me semble juste sans me soucier du « psychologiquement correct » aujourd’hui.

    Je peux ainsi exposer ce que des psychologues auteurs et conférenciers partagent avec moi mais que très souvent ils ne développent pas.

    J’ose en effet dire, contrairement à l’idéologie dominante, que si l’égalité en droits doit être totalement respectée, il n’y a pas de droit à l’égalité. Je suis pour le respect de toutes les différences et bien évidemment pour le respect des différences entre un homme et une femme, entre un père et une mère. La connaissance et l’acceptation de ces différences est même une  condition pour apprendre à les gérer démocratiquement et améliorer le « vivre ensemble ».

     

    Dans le cadre de la Quinzaine de la Parentalité de Voiron,  la conférence-débat que j’anime le mardi 11 juin de 14h à 16h s’intitule :

     

    COMMENT FAIRE INTÉGRER LES LIMITES À SON ENFANT ?

     

    La place des pères et des mères

    a énormément évolué au cours de l’histoire.

    Avec la contestation de la société patriarcale

     traditionnelle autoritaire et sexiste,

    la famille se trouve totalement bouleversée.

    Les valeurs, les méthodes d’éducation ont changé

    ainsi que la place de l’homme et de la femme dans la famille.

    Cette modernisation ne se fait pas sans laisser de nombreuses personnes (parents, éducateurs, enseignants…) désemparées.

    Pour éviter que la tentation d’un retour en arrière ne l’emporte,

    ne serait-il pas nécessaire de réfléchir

    à de nouvelles façons d’éduquer,

    avec une nouvelle place à donner

    aux pères et aux mères,

    pour que les enfants puissent intégrer les limites et devenir adultes

    dans une société où l’égalité en droits

    doit absolument être respectée?

     

     

     

    Un sujet encore délicat à aborder

    dans notre société moderne en réaction !

     

    C’est pourtant ce à quoi je vous invite à réfléchir

    dans mes essais

    et dans les conférences-débats que j’anime.

     

     

     

     

     

    Pour plus de renseignements

    vous pouvez me contacter

    par mail : jean.gabard@gmail.com

    par téléphone : 04 74 58 11 51    ou   06 45 28 66 81

     

     

    Merci de votre écoute et de faire suivre l’information

     

     

    Jean GABARD

    Auteur de : -  « Materner ou éduquer – Refonder l’école », Les Editions de Paris.

    •  « Le féminisme et ses dérives – Rendre un père à l’enfant-roi » Les Editions de Paris. gabard@gmail.com

    http://blogdejeangabard.hautetfort.com

    @jeangabard

    N°SIRET 510 854 953 000 13

     

     

     

    COMMENT FAIRE INTÉGRER LES LIMITES À SON ENFANT ?

    Mardi 11 juin de 14h à 16h Conférence débat animée par Jean GABARD auteur et conférencier.

    Salle Joséphine Charraz à Voiron

    Inscription : 04 76 67 96 10.

     

     

     

     

     

  • Le féminisme et la place des pères et mères dans l'éducation des enfants

     

    Le désaccord (à l’intérieur du féminisme)

    est un signe de maturité politique  

      Geneviève Fraisse

     

     

     

     

    Je suis très heureux de participer au

    Forum de la Parentalité Positive

    Le samedi 27 avril,  Espace Jean Vilar,    à Coudekerque-Branche  (59)

     

     

    Vouloir l' (une dérive ) c'est dénier la différence des sexes, c'est refuser de les connaître, ne pas les respecter. C'est pour les hommes vouloir que les femmes soient comme eux, pour les femmes vouloir que les hommes soient comme elles. C'est du

     

     

    Les violeurs sont des personnes qui dénient la différence des sexes. Ils pensent que forcer une femme à faire l'amour (= n'est pas très grave, parce que pour eux comme pour tous les hommes, ce n'est pas très grave d'être forcé par une femme à faire l'amour. Il n'y a pas d'

     

     

     

    Pour réagir contre les réactionnaires qui veulent revenir à la société patriarcale traditionnelle autoritaire et sexiste et garder le bébé dans l’eau sale , l'idéologie dominante jette le bébé avec l'eau sale, alors qu'il faut le mettre dans l'eau propre et progresser

    L'humanité est sortie de son enfance vers le XVème siècle pour entrer dans son adolescence. Elle est aujourd'hui en pleine crise d'adolescence. 

    L'idéologie féministe dominante, parce qu'elle lutte à juste titre contre les mouvements réactionnaires, a tendance à se complaire dans cette crise d'adolescence alors qu'il faut avancer et penser à passer à l'âge adulte

     

     

    Comment les garçons pourraient ils avoir une identité d'homme suffisamment solide quand on leur rabâche qu'ils sont comme les filles , quand la masculinité est constamment dénigrée au profit de la , quand un père peut être remplacé par une femme ?

     

    Quand, au nom d'une qui ne peut exister, les petits garçons n'ont pas de modèle d'homme ( ??? ) pour se construire une identité d'homme suffisamment solide, ils l'inventent seuls et cela donne des caricatures d'homme nazis ...

     

    Parce que l'idéologie dominante (qui représente l'adolescence de l'humanité) dérive, certains pensent qu'il faut revenir à la société patriarcale traditionnelle (qui représente l'enfance de l'humanité) alors qu'il faut avancer et essayer de devenir adulte.

     

     

    L'antisémitisme, le racisme, le sexisme, l'homophobie, ont pour origine des différences chez l'autre qui nous gênent (parce qu'elles nous font poser des questions sur notre identité) et que nous préférons trouver anormales pour nous persuader que nous, nous sommes bien comme il faut et ainsi nous rassurer...

    Nous éprouvons tous, naturellement, des sentiments antisémites, racistes, sexistes, homophobes… 

     

    Pour éviter de les cultiver et de les manifester nous devons nous raisonner et nous dire que si la différence de l'autre nous gêne ce n'est pas de la faute de l'autre mais de notre difficulté à nous adapter à la différence (difficulté qu’il nous faut d’abord reconnaître). Dire que c'est de la faute de l'autre nous évite de faire l'effort de nous adapter à ce qui est nouveau, étranger pour nous. Se complaire dans ces sentiments nous évite de grandir ...

     

     

     

    Il faut apprendre à assumer la différence d'une autre communauté, d'une autre ethnie, de l'autre sexe, d'une autre sexualité, même lorsque cette différence nous pose question, pour ne pas risquer de la rejeter et virer dans  l'antisémitisme le racisme, le sexisme l'homophobie

     

    L'antisémitisme vient d'une non reconnaissance de la différence des juifs. La PMA sans père vient d'une non reconnaissance de la différence des sexes. Si le premier est condamné à juste titre, pourquoi la seconde serait-elle autorisée ? http://www.paristribune.info/L-egalite-hommes-femmes-une-revendication-sexiste-_a7554.html 

     

     

     

     

    Le féminisme et la transformation de la société

     

     

    La Pie a rencontré Jean Gabard. Ancien professeur, il est un auteur-conférencier du Pilat et s’intéresse aux questions liées à l’éducation et au féminisme. Il a écrit un livre intitulé « Le féminisme et ses dérives – Rendre un père à l’enfant-roi »*.

     

     

    A quand remonte pour vous l’origine du féminisme ?

    JG : Je fais naître la vision du monde féministe au XVème siècle, lorsque pour la première fois on remet en cause l’origine divine des autorités masculines sur Terre. La contestation touche alors tous les domaines : politique, économique, scolaire, familiale... Cela s’est accentué avec le Siècle des Lumières, la Révolution française, et au XXème siècle, c’est l’explosion notamment dans les années 70, ce que l’on appelle « 68 ». On va très loin à ce moment-là, on critique tout : toutes les autorités, le mariage le couple… Tout ce qui restait de l’idéologie de la société patriarcale est contesté.

    La critique féministe est bien sûr une très bonne chose, puisque, effectivement, les autorités ne viennent pas de Dieu : c’était une croyance nécessaire pour l’humanité dans son enfance. A partir du XVème siècle, on est rentré dans l’adolescence. On se met à critiquer tout ce que l’on nous a dit avant. Cela nous a fait progresser vers le libéralisme, la démocratie et l’égalité en droits entre les hommes et les femmes.

    Dans votre livre vous parlez pourtant de ses dérives…

    JG : Tout d’abord, je précise qu’il s’agit bien de dire que dans le féminisme il y a des dérives et non que le féminisme est une dérive. A mon avis, il y a deux grandes dérives. La première est une confusion entre l’égalité en droits et le droit à l’égalité, deux choses très différentes qui entraînent de nombreuses conséquences. La deuxième grande dérive est la confusion entre la liberté et la toute-puissance. La liberté n’est pas, contrairement à ce que certains pensent, faire ce que l’on veut. Il y a également une troisième dérive, qui est que de nombreux féministes n’acceptent plus les critiques. Lorsqu’un homme critique le féminisme à l’heure actuelle, il est souvent pris pour un macho réactionnaire et le débat se clôt avant de commencer.

     

     

    Et ces dérives auraient donc des conséquences ?

    JG : La confusion entre le droit à l’égalité et l’égalité en droits entraîne une dénégation de la différence des sexes qui nous empêche de la gérer. On revendique l’égalité femmes/hommes alors que seule est possible et obligatoire l’égalité en droits. Quand je parle de différences des sexes je parle des différences ayant pour origine la construction sociale sexiste contre laquelle il faut lutter mais il y a aussi des différences physiques et biologiques et leurs conséquences. Il y a aussi et peu de personne les mentionnent, les différences de structuration du psychisme. En déniant les différences autres que celles dues à  la construction sociale, nous faisons maintenant de toute inégalité une injustice. Alors qu’il y a d’autres différences qu’il nous faut connaître et comprendre pour pouvoir les gérer intelligemment.

    Cette dérive du féminisme entraîne une dénégation des fonctions symboliques de père et de mère, à ne pas confondre avec les rôles sociaux. Si on considère qu’il y a égalité totale, il n’y a effectivement pas de raison qu’il y ait une fonction différente pour le père et pour la mère, alors que lorsqu’on prend en compte la différence des sexes, les fonctions symboliques de père et mère ne peuvent pas être les mêmes.

    Pendant des millénaires, la différence des sexes a été utilisée pour inférioriser la femme et il est bien logique que l’on refuse ce sexisme aujourd’hui. Pendant des millénaires, celui qui disait jouer la fonction de père était souvent un dictateur et donc aujourd’hui les hommes en ont honte et ne veulent plus la jouer alors qu’elle consiste pourtant à dire la loi décidée ensemble et non à faire sa loi. Les femmes en quête d’indépendance et de liberté ne voit pas l’intérêt de jouer la fonction symbolique de mère qui est de nommer un père. Elle est pourtant la seule à pouvoir le faire. Résultats : de très nombreux enfants manquent de limite, de père et de repère !

    Et où en est-on maintenant ?

    Avec la société patriarcale, on était dans l’enfance de l’humanité, on est passé dans l’adolescence et aujourd’hui on est en pleine crise d’adolescence. Il faut non pas revenir sur la contestation de la société patriarcale qui est justifiée mais sur ce que l’on propose à la place, car faire exactement le contraire d’une erreur peut amener d’autres erreurs. Il est maintenant temps de s’efforcer de devenir adulte. J’invite à réfléchir à comment le faire et à le faire rapidement car le danger, qui commence à être bien visible, est celui d’un retour en arrière qui pourrait être terrible …

     

    *Jean GABARD Conférencier et auteur de :

    -  « Materner ou éduquer – Refonder l’école », 2016, Les Editions de Paris

    - « Le féminisme et ses dérives – Rendre un père à l’enfant-roi » paru en 2006 et réédité en

    2011, Les Editions de Paris

     

    Propos recueillis par C. Darche

     

     

    La place des pères et des mères

    pour faire intégrer les limites aux enfants ?

     

       La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !

     

       Pendant des siècles, les rôles des hommes et des femmes ont été cadrés avec rigueur par la société patriarcale. La marche vers la démocratie a apporté, avec l’égalité en droits, des ouvertures. Aujourd’hui les hommes ne se sentent plus obligés de maintenir une posture rigide et acceptent de dévoiler leur sensibilité. Ils peuvent se permettre d’exprimer leurs sentiments et de participer à des tâches autrefois réservées aux femmes, sans pour autant sentir leur virilité défaillir. Ils sont même des papas beaucoup plus présents, plus proches, qui savent entourer leur famille de leur protection et de leur affection.    Si on ne peut que se féliciter du recul des comportements sexistes chez l’homme, celui-ci doit-il cependant devenir dans la famille « une femme comme les autres », une seconde maman ? Si l’homme peut « être dans l’affectif » et même dans le ludique avec ses enfants, doit-il, pour favoriser l’harmonie, entrer dans la dyade maman-enfant comme de nombreux papas s’y essaient avec plus ou moins de succès ? Doit-il oublier la fonction d’autorité à laquelle les « pères » traditionnels avaient le tord de s’identifier ?

     

    L’idéologie égalitariste a parfois des difficultés à assumer la différence des sexes. La petite fille mise au monde par une personne du même sexe qu’elle et le petit garçon né d’une personne du sexe opposé n’ont pourtant pas le même rapport avec la maman qui leur a tout apporté et qui pour cela est perçue toute-puissante. Quand, en découvrant la différence des sexes, l’une se sent, comme sa référence et se croit hors des limites, l’autre souffrira de ne plus pouvoir s’identifier à son modèle premier. Pour supporter cette castration psychique, il a besoin de la refouler en se prouvant qu’il n’a jamais voulu devenir comme sa maman et qu’il n’a donc aucune raison de souffrir. Pour cela, il lui faut dénier sa fascination pour le féminin et se persuader qu’il est préférable d’être un garçon. Ceci l’amène à exhiber ses attributs masculins et à dénigrer ce qui appartient à la féminité. Si ce machisme grotesque n’a pas lieu d’être cautionné par l’adulte, il est pourtant indispensable pour l’enfant qui a besoin, à ce moment, de trouver un modèle d’homme dont il est fier pour pouvoir sortir de sa sidération de la femme et se construire différemment.

     

      Cette structuration différente du psychisme conditionne le rapport à la loi. La maman n’est perçue ni comme le papa et ni pareillement par les petits garçons et par les petites filles. Fantasmée toute-puissante, elle ne peut jouer les mêmes fonctions symboliques que le père. Ce qu’elle fait et dit est toujours interprété différemment par le tout petit enfant, qui, s’il peut enregistrer énormément de sensations n’a pas encore les moyens de tout comprendre. Cette maman peut, certes, faire preuve de sévérité. Si elle fixe seule des limites sans faire intervenir un tiers, l’enfant risque cependant de ne pas les intégrer. Il peut se soumettre mais cherche surtout à lui faire plaisir pour ne pas la perdre. Son but est de la copier pour rester dans la toute-puissance avec elle. Quand la maman veut le limiter, l’enfant lui n’a en fait qu’une idée : l’imiter. Il n’est jamais question de loi à respecter puisque les mots viennent d’un lieu où, pour lui, la limite n’existe pas. Il reste hors la loi (contrairement à l’enfant victime de l’autoritarisme qui peut la rejeter, lui, ne la connaît pas !).

    Le compagnon (qui n’est pas forcément le géniteur ou le papa) n’a pas mis au monde l’enfant. Il n’est pas perçu tout-puissant et se trouve mieux placé pour faire intégrer les limites aux enfants. Pour cela il doit non seulement jouer la fonction symbolique de père en disant la loi mais aussi être écouté. Et il ne le sera que s’il est nommé père et donc valorisé par la mère.

    En consentant à se présenter comme quelqu’un qui écoute le père, la maman entre alors dans la fonction de mère. En donnant l’autorité à un Autre différent, elle signifie à l’enfant qu’elle n’est pas toute-puissante puisqu’elle manque et qu’elle a besoin de quelqu’un. Cet homme mérite alors d’être écouté et la loi à laquelle il se plie et qu’il se contente de dire (il ne s’agit pas de faire sa loi), sera plus facile à accepter. L’exemple de ses parents acceptant leur non toute-puissance (L’homme au pouvoir absolu ne peut être dans la fonction de père) permettra aussi à l’enfant de mieux assumer sa propre castration.

     

    Il semble donc que le tout petit enfant qui ne voit pas la réalité comme l’adulte, ait besoin de ce jeu pour intégrer la loi dans les premières années. Ce n’est que s’il l’assimile à cet âge, qu’il pourra, par la suite et après des années d’explications, comprendre que la loi puisse être dite aussi par la mère et par d’autres. Si la tendance est de le considérer très vite comme un grand, il ne faut cependant pas oublier que lui n’aspire qu’à fusionner avec sa maman. De même qu’il a eu des difficultés à supporter que sa maman ait eu besoin d’un homme pour enfanter (le mythe de la vierge Marie), il résiste longtemps à admettre que sa maman puisse être limitée et dans la loi. C’est en effet, pour lui, assumer qu’il n’est pas tout-puissant alors qu’il veut rester l’enfant-roi sans contrainte !  C’est pour cela qu’il reste longtemps nécessaire de répéter sérieusement mais sans se prendre au sérieux, ce qui n’est qu’un jeu.

     

     

    La différence des sexes est une limite qui n’autorise pas les discriminations. Lorsqu’elle est assumée et donc gérée, elle permet aux hommes et aux femmes d’entrer en relation, de se structurer et de grandir. Elle n’est pas la cause ou la conséquence de la guerre des sexes mais au contraire source de liberté. Sa gestion intelligente est la condition de l’éducation des enfants et du vivre ensemble …

     

    Jean GABARD