« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde »
Albert Camus
Est-il possible d’être encore, aujourd’hui,
contre la liberté d’expression ?
Certains n’hésitent pas ...
Ci-dessous :
Réponse aux auteurs de l'article paru sur http://rebellyon.info/?Communique-de-presse-du-Planning (à propos de leur tentative de faire annuler la conférence : « La place du père et de la mère… »)
2 articles du Progrès de Lyon sur cette actualité sont visibles sur ma page facebook: https://www.facebook.com/jeangabardofficiel
Mmes Mrs
Ci-dessous le commentaire (PFR) publié sur http://rebellyon.info/?Communique-de-presse-du-Planning
avec mon commentaire en rouge (JG)
PFR Le 14 janvier 2014, le CCAS de Saint Genis les Ollières a organisé
JG Et vous ne lui avez pas facilité le travail
une soirée débat avec Jean Gabard, un professeur d’histoire-géographie présenté comme un « spécialiste de l’éducation ».
JG FAUX je n’exerce plus la fonction de professeur d’histoire-géographie. Et même si c’était le cas, y aurait-il incompatibilité avec d’autres centres d’intérêt ? N’est-ce pas contradictoire de vouloir lutter contre les stéréotypes et en même temps d’enfermer les personnes dans un rôle ? La personne exerçant la fonction de professeur n’aurait-elle pas la possibilité de se construire socialement autrement ?
PFR Jean Gabard produit un discours
JG FAUX Je n’ai pas la prétention de produire un discours. Je ne fais que reprendre les discours de psychologues, psychanalystes, sociologues, philosophes, ethnologues, historiens, connues et reconnues en France et dans le monde
PFR qui se situe clairement dans une optique masculiniste
JG ? Qu’est-ce qu’une optique « masculiniste » ?
PFR en prétendant défendre l’égalité femmes-hommes
JG FAUX Je ne prétends absolument pas défendre l’égalité femmes-hommes parce que celle-ci n’existe pas et ne peut pas exister. C’est la raison pour laquelle je trouve absolument obligatoire qu’il y ait égalité en droits et que celle-ci soit respectée. La confusion entre égalité en droits et droits à l’égalité est une des dérives féministes que je dénonce dans « Le féminisme et ses dérives-Rendre un père à l’enfant-roi »
PFR et le bien-être des enfants
JG Qui ne peut souhaiter le bien-être de nos enfants ? Je défends aussi leur droit à l’éducation
PFR il diffuse en réalité une vision particulièrement archaïque
JG FAUX Ce que vous dites n’est pas la réalité mais le fruit de vos suppositions. Ma vision s’oppose à la vision de la société patriarcale traditionnelle et veut dépasser une vision féministe qui devient aujourd’hui conservatrice et connaît des dérives (et ceci vous dérange).
PFR et inégalitaire des places de chacun-e dans la société et dans la famille en particulier
JG FAUX Dans la société, les différences doivent être combattues (et je les combats) lorsqu’elles ont pour cause des injustices. Le fait que les fonctions symboliques soient différentes dans l’éducation des enfants ne veut pas dire que l’une doit être plus importante que l’autre et à plus forte raison que ceux qui l’exercent soient dominants ou dominés. Assumer la différence des sexes, c’est assumer qu’il y ait des différences sans qu’il y ait d’infériorité ou de supériorité. Mais c’est difficile d’assumer la différence et donc de renoncer à son fantasme de toute-puissance !
PFR La présentation qu’il fait de sa conférence contient des propos alarmants autour des rôles des femmes et des hommes
JG FAUX Je lutte contre les stéréotypes sexistes. Mais la conférence ne traitait pas des rôles sociaux (qui peuvent tout à fait être interchangeables) mais des fonctions symboliques dans l’éducation
PFR dans la parentalité, typiques des courants masculinistes :
Le père serait seul garant possible de « l’autorité » dans la famille, la mère en étant incapable (le père : « seul à la bonne place pour représenter la loi »).
JG FAUX c’est bien de me citer, vous devriez le faire plus souvent, mais en donnant la phrase entière : « Le père est seul à la bonne place avec un petit enfant pour représenter la loi » et ceci n’a aucun rapport avec la capacité ou l’incapacité de la femme mais avec la vision qu’a l’enfant de sa maman. Ceci a pourtant bien été précisé dans la conférence et repris dans le débat
PFR Monsieur Gabard avance également une vision « victimisante » des hommes, masquant les véritables inégalités femmes-hommes
JG FAUX je dénonce toujours les inégalités femmes-hommes quand celles-ci sont dues à des injustices et quelles que soient les victimes, hommes ou femmes. Mais, encore une fois, ce n’était pas le sujet de la conférence
PFR : ils seraient notamment écartés systématiquement de la garde des enfants en cas de séparation (« l’on sait que dans 80 % des cas les enfants sont confiés à la maman »
JG FAUX « dans 80% des cas » ne veut pas dire « systématiquement » et de plus je n’ai pas donné d’avis sur cette réalité
PFR : si c’est effectivement le cas, c’est dans 85% des cas une décision prise de manière concertée entre les parents).
JG Ce n’était pas le sujet et, qui en l’occurrence est en train de se défendre (alors qu’il n’y a eu aucun jugement) en se sentant victime ?
PFR Enfin, la seule vision avancée de la famille est celle de la famille cellulaire classique : un père, une mère et des enfants. Nulle famille monoparentale, recomposée, homoparentale ne semble exister dans la vision du monde Monsieur Gabard.
JG FAUX J’ai expliqué la fonction du père à partir de la situation la plus simple. Cette explication faite, j’ai dit dans le débat comment cette fonction pouvait plus ou moins bien se jouer (et pourquoi), dans une famille « cellulaire classique », dans une famille monoparentale, dans une famille recomposée, dans une famille homoparentale. Je l’ai dit clairement mais il fallait écouter jusqu’au bout !
PFR Comment dès lors traiter du thème de la parentalité de manière pertinente ?
JG Comment faire une critique pertinente sans écouter ce qui est dit ?
PFR « Cette conférence… n’est pas quelque chose de militant ni de politique » affirme Lorette Deneulin-Ville, adjointe déléguée à l’Action sociale dans un article du Progrès daté du 14/01/14.
JG Pourquoi mon discours serait-il plus militant et politique que le vôtre ?
PFR Pourtant, il s’agit bien d’une tribune accordée à un représentant militant
JG FAUX Contrairement à vous, je n’appartiens à aucun mouvement et ne défends personne. Si je suis prêt à m’engager c’est pour défendre la liberté de penser, le débat d’idées, la réflexion, l’esprit critique, la tolérance. Oui, je défends la démocratie et peux pour cette raison m’opposer aux personnes qui prétendent détenir la Vérité et qui cherche par des appels anonymes et du chantage à empêcher ceux qui ne pensent pas comme eux de s’exprimer
PFR des courants réactionnaires qui remettent en cause l’égalité entre femmes et hommes.
JG FAUX Comment remettre en cause quelque chose qui n’existe pas ? Je dénonce par contre les discriminations qui ne respectent pas l’égalité en dignité et en droits. Et la liberté d’expression est un droit qui appartient à tous quels que soient le sexe, la religion, les opinions… à partir du moment où les règles de la République sont respectées. Et je les respecte. Pas vous !
PFR Aussi, le Planning Familial a alerté la Maire de Saint Genis les Ollières sur l’idéologie repérée chez ce conférencier, et dénonce
JG FAUX Vous n’avez pas fait qu’alerter et dénoncer. Vous avez aussi exercé des pressions, sous forme de chantage, pour faire annuler la conférence.
Vous avez par contre raison de ne pas en être fiers et de ne pas le signaler…
PFR l’utilisation de fonds publics pour l’organisation de cette soirée très connotée politiquement.
JG FAUX Qui de vous ou de moi milite pour un mouvement très connoté politiquement ? La réponse est claire. La preuve : tout ce que vous avez dit sur ma vision du monde est faux et vous êtes totalement incapable de dire pour qui je vote (et ceci n’a d’ailleurs aucune importance compte tenu du sujet). Si je défends une vision de l’éducation (c’est le sujet de mes conférences), je ne défends pas de camp politique (si ce n’est la démocratie). D’autres parts, si des fonds publics n’étaient pas utilisés par votre mouvement, il me semble que votre propagande serait moins efficace et que vous ne perdriez pas autant de temps à vouloir censurer les autres.
Etant donné le nombre de réponses fausses dans votre article, si j’exerçais encore la fonction d’enseignant, j’aurais des difficultés à valoriser un travail qui n’a pas été fait sérieusement et ne pourrais que vous encourager à être plus attentif et plus rigoureux la prochaine fois. Je rajouterai à faire preuve d’honnêteté en ne prenant pas ce qui vous arrange pour la réalité.C'est effectivement plus facile de répondre aux arguments de réactionnaires sexistes que de répondre aux arguments que j'avance. Vous avez parfaitement le droit de ne pas les partager mais vous n’avez pas le droit de me faire des procès sur des propos que je n'ai jamais tenus.
Je renouvelle donc ma demande aux auteurs de cet article, (pour ne pas rester dans la pensée binaire), de lire ou d’écouter mes propos (livre, articles, conférences…) attentivement. S’ils le peuvent qu’ils citent, sans les déformer, d’éventuels propos sexistes et réactionnaires au lieu de les inventer. Et s'ils en trouvaient de faire respecter la loi et de me faire condamner
Pour terminer, je rappellerai cette phrase attribuée à Voltaire : “Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire.” À méditer …
Merci de votre écoute et de publier, cette fois-ci, ma réponse
Jean GABARD auteur conférencier
relations hommes / femmes éducation des enfants
http://blogdejeangabard.hautetfort.com