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Critiques de la critique du féminisme

 


Une idée qui n’est pas dangereuse ne mérite pas d’être appelée une idée

 

Oscar Wilde



Soutien à la Fonction Parentale

Conférence-débat : 

Jean GABARD 

La place du père et de la mère

pour faire intégrer les limites

 

Saint-Genis les Ollières

le mardi 14 janvier 2014 à 20h30

à  l’Escale  21 rue de la libération 69290 Saint-Genis les Ollières (banlieue ouest de Lyon)

 

entrée libre      contact MAIRIE : 04.78.57.05.55





 De blog en blog


Vous pouvez lire sur le blog de Stéphane Beau


 http://stephane-beau.blogspot.fr/2013/12/le-feminisme-et-ses-derives.html )


une critique de « Le féminisme et ses dérives - Rendre un père à l’enfant-roi »,

parue dans le « Magazine des Livres »

 


Un blog à visiter …

Vous y trouverez, outre un de mes articles sur la Jupe, un article de Stéphane Beau  sur les chiffres des violences faites aux femmes :  http://stephane-beau.blogspot.fr/




 

 

Autre site, autre critique

sur le site de Céline Delforge (députée bruxelloise)

et la réponse que j’ai apportée.

 

Céline Delforge

Monsieur Gabbard, Vous avez écrit un livre sur le "féminisme", mais cela n'en fait pas de vous un spécialiste, ni une autorité en la matière tant vous semblez bien mal le connaître. Le féminisme est un mouvement pluriel, traversé de multiples courants et "écoles". Les féministes sont bien assez grandes, et ne s'en privent pas, pour débattre et critiquer leurs positions respectives. Au regard de la situation réelle des femmes aujourd'hui, où nous sommes loin, bien loin de l'égalité, parler comme vous le faites des "dérives" du féminisme ou faire des comparaisons outrancières et diffamatoires qui mettent en parallèle la recherche de l'égalité de sexes d'une part et le nazisme et le stalinisme d'autre part n'est pas précisément faire preuve d'un esprit très progressiste. Alors qu'il y a encore tant à faire pour le combat des femmes, écrire, comme vous le faites, que "l’égalitarisme ambiant ne nous amène-t-il pas à un nouveau sexisme?" relève au mieux du surréalisme, au pire d'une stratégie consciente. Egalitarisme ambiant? Les chiffres et la réalité des femmes ne montrent pas particulièrement cela. Quant à l'accusation que le féminisme mène à un nouveaux sexisme, c'est là la méthode classique des oppresseurs qui inversent les rôles pour mieux perpétuer leur domination. De tels propos font effectivement de vous un individu que l'ont peut qualifier de réactionnaire.

 

 

Madame Céline Delforge,

je n’ai jamais prétendu tout connaître du féminisme mais je sais quand même que c’est un mouvement pluriel, complexe. N’étant pas comme vous le dites un spécialiste, je n’ai pas voulu étudier l’ensemble de ce mouvement, ni même les avancées qu’il a permis et que d’autres ont déjà largement et très bien traitées. C’est pourquoi j’ai voulu me limiter aux dérives qui commencent, il est vrai et c’est heureux, à être dévoilées. Ayant été féministe bien avant vous, l’ayant été certainement plus longtemps que vous, et ayant pris un peu de recul, mon point de vue est-il moins objectif que le vôtre qui semblait prise dans le combat ?

 

Si vous prétendez avoir déjà fait toutes les critiques possibles, pourquoi êtes-vous si scandalisée par celles que j’apporte ? Pensez-vous que les féministes sont les seul(e)s à pouvoir en faire ?

 

Vous semblez ne pas concevoir que l’on puisse avoir une autre idée de l’égalité ou plus exactement que l’on puisse opposer l’égalité en droits que je défends au droit à l’égalité dont vous rêvez et dont on est, heureusement, encore très loin. Pour ma part, c’est justement parce que je n’ai aucune affinité avec les mouvements réactionnaires que je ne tiens pas à revenir à une unité quelconque, qu’elle soit de race, de classe ou de sexe ! Si c’est être progressiste que d’espérer cette confusion, le progrès que vous souhaitez risque de ne pas beaucoup nous faire avancer !

 

Le fait qu’il y ait tant à faire pour lutter contre les injustices dont sont victimes les femmes ne vous permet pas de vous classer dans « l’axe du bien » qui aurait tous les droits sur « l’axe du mal ». Je ne vous savais pas aussi proche du manichéisme de G.W. Bush ! Votre militantisme ne vous autorise pas, nous ne sommes pas en guerre, à ne voir dans toute personne qui ne pense pas comme vous, qu’un dangereux ennemi à abattre. Si « le féminisme n’a jamais tué personne » ne risquez-vous pas, de cette façon, d’en faire une machine de guerre, un nouvel intégrisme ?

 

Vous paraissez choquée par le terme de dérive, pourtant la première dérive n’est-elle pas de ne plus arriver à concevoir que vous puissiez vous-même dériver ?  Votre vision du monde ne s’est-elle pas rétrécie en devenant une idéologie ? 

 

Votre combat pour les femmes, par exemple, ne vous amène-t-il pas à nier que certain(e)s féministes considèrent tout homme qui n’a pas développé sa féminité, comme un être incomplet ou « malade » ? Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Elisabeth Badinter qui n’est pas pourtant pas une extrémiste ! Comment ne pas reconnaître que ce jugement ressemble étrangement à celui des machos qui infériorisent toute personne ne se comportant pas comme un mâle ? De la même façon que les machos ayant des difficultés à gérer la différence des sexes, ont préféré éliminer la différence féminine en la qualifiant d’inférieure, vous déniez la différence masculine tout en affirmant qu’hommes et femmes doivent s’aligner sur ce qui devient une norme : la féminité ! Ce féminisme, en ne parlant pas d’infériorité, mais simplement de retard ou de mauvaise éducation parait, certes, plus soft, plus « féminin », mais la différence n’est-elle pas uniquement dans l’emballage ?

 

Méthode des oppresseurs ? J’ai toujours dénoncé l’oppression et le sexisme, je les dénonce encore, qu’ils viennent des hommes ou des femmes. Malheureusement s’il y a égalité entre les hommes et les femmes, c’est bien dans cette capacité à ne pas respecter l’autre différent.

 

Alors que votre conception de l’égalité vous amène à condamner toute différence, ne pensez-vous pas qu’il y a déjà assez d’injustices sur cette terre pour qu’il y ait besoin d’en rajouter ?

 

Ne serait-il pas temps de sortir de cette guerre stérile et d’essayer d’accepter l’autre différent ?    …    sans verser dans l’indifférence ! 

 

Jean GABARD




Vous pouvez aussi écouter (sur le site www.jeangabard.com) les émissions de la Radio Suisse Romande : La Smala, avec la critique du livre et mon intervention

Commentaires

  • "Les Etudes de Genre .....se sont faites connaître"
    "La vision que l’enfant à de l’homme".

    Dans votre article sur la théorie du genre j'ai relevé ces deux erreurs qui ont échappé à votre vigilance. C'est sur le site
    Lire-Écrire que j'en ai pris connaissance. Je souhaitais vous alerter sur les dangers du copié-collé sans relecture.

    Sur le fond, je partage votre analyse. L'application de la thèse du genre aux programmes scolaires est un avatar de l'égalitarisme qui a détruit les apprentissages, nivelé les exigences et vidé les contenus disciplinaires. Ses apôtres s'attaquent maintenant aux fondements de la société.

    Sa méthodologie et son pouvoir de nuisance sont identiques à ceux du relativisme ( le tout se vaut qui fait le lit du n'importe quoi, disait le regretté R. Boudon), lequel dérive lui aussi de l'utopie égalitaire forgée dans les années 1790, mais dont les racines plongent aux sources du christianisme.

    La thèse du genre est l'application d'une autre idéologie, le constructivisme, cette matrice intellectuelle des totalitarismes du XXe s., qui dérive du marxisme.

    Nous avons ici un exemple supplémentaire de l'erreur de conception initiale qui a détruit les apprentissages et dont l'emprise délétère s'étend par le biais de l'école à l'ensemble de la société. L'égalitarisme a gagné dans les salles de classes une victoire que les urnes lui ont longtemps refusée.
    C'est l'idéologie de référence de la gauche jacobine, et j'en reviens à nouveau à 1792...

  • Merci de vos remarques.
    Nous avons bien une confusion entre l'égalité en droits nécessaire et l'utopie de l'égalité

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