Mettre les personnes dans des cases
en les diffamant
évite de réfléchir et de débattre
Pour me contacter par mail : ma nouvelle adresse
jeangabard@jeangabard.com
21/02/17
Bonjour
Il se peut que mes propos dérangent certains féministes qui n’arrivent plus à concevoir qu’ils puissent être critiqués.
(il est pourtant heureux qu’un point de vue dérange sinon à quoi servirait-il de l’écrire et de le lire)
Mes propos ne sont pourtant
ni réactionnaires
ni sexistes !
Se convaincre qu’ils le sont après avoir suivi aveuglément des personnes qui s’en sont convaincus, évite, il est vrai, d’avoir à les lire attentivement et de se poser des questions (ce qui n’est jamais rassurant) en se donnant bonne conscience.
Faut-il pour autant, quand on ne trouve pas de justificatifs à ses condamnations de l’auteur, déformer ses propos et à plus fortes raisons les inventer (voir ci-dessous les preuves de ces fausses citations) ?
Faut-il ensuite, même si ce n’est pas très honnête, les répandre pour me rendre infréquentable et me mettre à l’écart ? Faut-il, même si ce n’est pas du tout démocratique, s’en servir en exerçant des pressions pour m’empêcher de parler comme à Mornant, Bruxelles, Paray le Monial, Banuyls, Saint-Genis les Ollières (voir ci-dessous) , Craponne-sur-Arzon, Lyon Vaise … ?
Certains n’hésitent pas à franchir le pas et ce sont ces personnes et leurs méthodes totalitaires que je dénonce. *
En démocratie, que ces personnes prétendent pourtant défendre, la liberté ne consiste-t-elle pas, entre autres, à savoir se défaire de ses préjugés (de ses stéréotypes !) et à savoir juger par soi-même ?
Pour progresser ne faut-il pas accepter la différence et l’insécurité qui nous permettent de nous poser des questions et d'apprendre ?
N’est-ce pas un moyen d’éviter le racisme, le sexisme, tous les intégrismes et tous le extrêmes ?
Ci dessous un mail intercepté (qui m’est parvenu par des amis lors de "l'affaire de Saint Genis les Ollières") montrant les conséquences que peuvent avoir la déformation de propos et les fausses dénonciations :
De : <clas@no-log.org>
Date : 10 janvier 2014 15:33
Objet : URGENT ! ALERTE conférence masculiniste organisée par le CCAS de St Genis les Ollières le 14 janvier]
À : femmessolidairesrhone@gmail.com
Bonjour,
Voici l'info à transmettre rapidement à toutes les associations féministes
et pro-féministes susceptibles d'alerter la mairie de St Genis les
Ollières pour faire annuler cette conférence de Jean Gabard qui a lieu ce
mardi 14 janvier.
Il faut savoir que le site mascuwatch a classé Jean Gabard dans la
catégorie des "gurus" du masculinisme. Ce dernier a notamment écrit un
bouquin anti-féministe et attaque la légitimité des études relatives au
genre en instrumentalisant la parentalité et les enfants.
La responsable du CCAS m'a rappelé pour me dire qu'elle ne pourrait pas
faire annuler cette conférence sur l'unique base d'un unique appel
téléphonique. Néanmoins, elle m'a dit qu'elle prenait note des
informations que je lui ai transmises et qu'elle allait interroger, le
planning familial de Tassin, Jean Gabard et sa hiérarchie. Je lui ai dit
aussi que l'info allait circuler parmi les association féministes du Rhône
et qu'en cas de non annulation de cette conférence il y aurait
certainement une ou des actions visant à dénoncer le fait que l'argent
public aura servi à diffuser la propagande masculiniste. Si d'autres
personnes téléphone à cette mairie, il n'est donc pas impossible que nous
obtenions l'annulation de cette conférence.
Salutations féministes,
Mélusine Vertelune pour le Collectif Libertaire Anti-Sexiste.
08/02/17
Jean-Raphaël Bourge fait de fausses citations.
Des preuves ? Il suffit de comparer ce qu'il écrit et ce que j'ai écrit
Voici ce qu'écrit Jean-Raphaël Bourge dans "Masculinisme et relativisation des violences faites aux femmes : détournement et instrumentalisation des recherches féministes" page 70 des Actes du Colloque : Violences envers les femmes
http://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/hub-actes-7-relaissenart-web.pdf
Jean Gabard (professeur d’histoire géographie), dans son ouvrage Le féminisme et ses dérives ; Du mâle dominant au père contesté, au chapitre 7, titré « Quand la non-violence engendre la violence »11, écrit que « les théories féministes non violentes (sic) engendrent des garçons violents, le féminisme produit de la violence masculine ». L’usage de la violence comme caractéristique du masculin serait en fait une construction stéréotypée pour justifier un féminisme dominateur dont les « vraies » victimes seraient en définitive les hommes. Gabard pense que « Les stéréotypes desservent d’abord l’homme : son image de force devient sa faiblesse et l’image de faiblesse de la femme devient sa force »12.
...
11 GABARD Jean, Le féminisme et ses dérives - Du mâle dominant au père contesté, Paris, Les Éditions de Paris, p.117-119.
12 Ibid. p. 67
Voici ce que j'ai écrit page 67 de "Le féminisme et ses dérives - Du mâle dominant au père contesté" devenu après la réédition en 2011 "Le féminisme et ses dérives - Rendre un père à l'enfant-roi".
passe ainsi par la libération de leur posture et de leur gestuelle. Nombreuses à ne plus supporter d’être définies par rapport à leur sexe, elles peuvent pourtant exposer avec assurance et innocence les emblèmes vivants de leur féminité. Femmes objets de désir, elles se comportent instinctivement en sollicitant les pulsions des mâles et ceux-ci doivent faire appel à leur raison, se comporter en pur esprit et n’avoir qu’un désir « flottant » [1] ! Le regard qui n’a plus rien à déshabiller doit rester fuyant et anonyme. Le mâle séduit ne doit pas regarder ce qui est fait pour l’attirer. Il doit surtout éviter de manifester un désir qui pourrait être interprété comme une « proposition sexuelle non voulue », autrement dit du harcèlement sexuel. Quand on sait que chez lui, tout désir suscité et non assouvi n’apporte que frustration, il devient alors possible de comprendre son manque de naturel. Pourtant, si les hommes ne culpabilisaient pas autant par rapport aux femmes, ne pourraient-ils pas, pour imiter les « va-t-en guerre » américaines, accuser d’exhibitionnisme et même de harcèlement sexuel les adeptes de la mode libérée ? Cette exposition des corps n’est-elle pas un « comportement non verbal ou physique à connotation sexuelle » [2] et « une proposition sexuelle non voulue » ? Les hommes ne sont-ils pas « agressés » continuellement et sans leur consentement par un environnement de plus en plus érotisé ? Ne leur arrive-t-il pas d’être captivés et même de perdre la tête sans l’avoir recherché ? Il serait possible d’en rire, si certains ne la perdaient pas au point de ne plus savoir « où ils habitent » en reniant femmes et enfants et si d’autres plus ou moins frustrés et frustres ne laissaient alors la voie libre à leur spontanéité, voire à leurs pulsions. Si l’abus de pouvoir des hommes prenant plaisir à « prendre le corps » des femmes sans leur consentement doit être considéré comme un crime odieux, est-il obligatoire que l’abus de la toute-puissance de certaines femmes prenant plaisir à « prendre la tête » des hommes devienne la norme ? Comme le dit Tony Anatrella, « dans ce cas, nous sommes en plein déni corporel (…) teinté d’exhibitionnisme, car il s’agit bien là de montrer ce qui habituellement est érotisé [3]. »
Voici ce que j'ai écrit pages 117, 118, 119 de "Le féminisme et ses dérives - Du mâle dominant au père contesté" devenu après la réédition en 2011 "Le féminisme et ses dérives - Rendre un père à l'enfant-roi".
Chapitre 7
Quand la non-violence engendre la violence
Pour supprimer la violence dont la domination mâle a été rendue responsable, l’idéologie soixante-huitarde, « féministe » et pacifiste s’en est prise à la fonction paternelle et a voulu libérer la nature féminine. La raison trop guindée a été mise de côté pour favoriser des rapports spontanés et apaisés. Cependant, comme le remarque Daniel Sibony, « au nom du refus de la violence, on produit des violences plus extrêmes [1]. » En effet, de même que les Accords de Munich n’ont pas empêché la guerre, de trop zélés partisans de la paix se retrouvent malgré eux artisans de la violence. Celle-ci est même souvent proportionnelle à l’évanouissement du conflit et peut se révéler plus terrible que celle que l’on a voulu éviter.
Dans la société féminisée où doit régner l’harmonie, l’adversité et la différence sont censées ne plus exister entre proches. Comme il n’est plus « normal » de manifester de l’agressivité contre quelque chose ou contre quelqu’un, les rapports entre les personnes deviennent caricaturaux. « Les partenaires, constatent Edmond Marc et Dominique Picard, ne voient plus la possibilité de communiquer en dehors d’une stricte symétrie ou d’une rigoureuse asymétrie ; ils rigidifient alors leur relation dans une forme stéréotypée et caricaturale de rapport à l’autre [2]. »
L’amour et la non-violence servent parfois à justifier le laxisme de certains parents modernes qui ne savent plus eux-mêmes quelles valeurs défendre. Pour faire preuve de « tolérance » les valeurs jugées trop normatives ne sont plus affichées. Les discussions sont étouffées par des parents trop «cool», qui ont peur de mettre en lumière des divergences et préfèrent « positiver ». Le conflit « père de toute chose » [3], qu’il faut pourtant, suivant le philosophe Etienne Gruillot [4], « apaiser parfois, mais (…) assumer, toujours » est délaissé en même temps que la fonction de père.
Les enfants qui se sont identifiés au vent ont tendance à devenir des adolescents tempêtes. Ne rencontrant pas d’opposition avec des parents-copains, ils ne peuvent évacuer leur agressivité naturelle alors qu’ils ont besoin de cet affrontement pour se construire et devenir adultes. Les conflits étouffés ressurgissent parfois quelques années plus tard avec une violence décuplée contre les autres ou contre eux-mêmes. Comme le remarque Nicole Jeammet, « les parents qui en comblant tous ses désirs, ne donnent aucun motif de révolte ni de reproche à leur enfant, l’obligent à retourner sa haine contre lui-même [5]. » La rage qui s’est accumulée à force de ne pas trouver de compétiteur va parfois exploser pour un rien et prendre des proportions exagérées.
De plus en plus de jeunes qui n’ont pas appris à faire des demandes en prenant le risque d’un refus et à formuler des désaccords, communiquent parfois avec leurs parents par lettres recommandées ou par l’intermédiaire d’un avocat. Ainsi certains parents sont assignés au Tribunal de Grande Instance pour une demande de pension alimentaire servant à financer l’autonomie de leur progéniture avec laquelle ils étaient persuadés d’entretenir de bonnes relations [6].
L’expression et la confrontation des idées qui n’ont pas eu l’occasion d’être travaillées laissent la place à la spontanéité et à l’action immédiate. Les coups remplacent alors la réflexion et la parole. N’ayant pas connu les interdits, des enfants se retrouvent seuls face à leurs pulsions. Certains en arrivent à frapper leurs parents qui se culpabilisent et cèdent au chantage. « Quand les pères ont peur de leurs enfants, quand les maîtres ont peur de leur élèves, la tyrannie n’est pas loin » disait déjà Platon.
De nombreux jeunes aujourd’hui éprouvent le sentiment d’être exclus et victimes tout en étant incapables d’en désigner ni les raisons ni les responsables. Incapables d’analyser leur situation et ne trouvant pas d’objet à leur « galère », ils enragent de ne pouvoir s’affronter à un adversaire. Ils se sentent rejetés. Ne pouvant ressentir de la haine pour quelqu’un ou quelque chose, ils ont « la haine » tout court [7]. « La haine » est, comme le dit Jean Baudrillard, « une violence virtuelle. (…) une violence nerveuse en quelque sorte, comme on parle d’une grossesse nerveuse, et qui, tout comme celle-ci, n’accouche de rien du tout, n’est fondatrice ni génératrice de quoi que ce soit.(…) La haine est plus irréelle, plus insaisissable dans ses manifestations que la simple violence.(…) C’est pourquoi il est si difficile de s’y opposer, que ce soit par la prévention ou par la répression. On ne peut pas la démotiver, puisqu’elle n’a pas de motivation explicite. On ne peut pas la démobiliser, puisqu’elle n’a pas de mobile. On ne peut guère la punir, puisque la plupart du temps elle s’en prend à elle-même : elle est le type même d’une passion aux prises avec elle-même [8]. » Cette violence sans objet et stérile se retourne contre les individus eux-mêmes. Elle les fait parfois se détester et les entraîne dans la spirale d’une douloureuse dévalorisation de soi.
Quand toutes les racines ont été oubliées, quand toute morale, toute éthique se sont évanouies, quand tout revêt la même valeur et qu’avec « l’evelynethomatisation » généralisée l’individu peut devenir le centre de l’univers et tout justifier en disant « c’est mon choix » [9], la violence n’a plus de limite. Certains tombent dans le nihilisme le plus destructeur et la barbarie devient l’usage ludique de la « liberté ». « Si Dieu n’existe pas, tout est permis » disait un personnage de Dostoëvski. L’absence de barrière permet de tout détruire. Cette tentation est d’autant plus grande que le pouvoir de nuisance devient un moyen d’être pris en compte [10].
Contrairement à ce que souhaitait l’idéologie « féministe » et pacifiste, le refus de tout ce qui est « artificialisation » de la nature, de toute sophistication, la mise à l’index de la raison castratrice n’aboutissent pas à la paix mais à la « déshumanisation » et à la violence la plus barbare.
[1] Daniel Sibony, « La haine, c’est quand on ne veut plus rien partager », propos recueillis par Isabelle Taubes, Psychologie Magazine, n° 202 Nov. 2001.
[2] Edmond Marc et Dominique Picard, « Face à face : les relations interpersonnelles », Hors Série Vivre ensemble, Sciences Humaines n° 33, Juin-Juillet-août 2001.
[3] Héraclite
[4] Etienne Gruillot, Petite chronique de la vie comme elle va, Le Seuil, 2002.
[5] Nicole Jeammet, Les violences morales, Odile Jacob, 2004.
[6] D’après l’article 203 du Code Civil, les époux ont obligation d’élever, de nourrir et d’entretenir leurs enfants.
[7] La haine, film de Matthieu Kassovitz, 1995.
[8] Jean Baudrillard, « Le degré xerox de la violence », Libération, 2 oct. 1995.
[9] C’est mon Choix, émission de France 3 animée par Evelyne Thomas.
[10] André Glucksmann, Dostoievski à Manhattan, Robert Laffont, 2002.
[1] Jean-Claude Kaufmann, Corps de femmes, regards d’hommes, sociologie des seins nus, Nathan, 1998.
[2] Termes employés par le projet de directive européenne contre le harcèlement sexuel.
[3] Tony Anatrella, Le sexe oublié, Flammarion, 1990.
Merci de signer la pétition sur le lien ci-dessous, afin que la morgue de ceux qui se croient puissants et tout permis ne l’emporte pas sur la sincérité d’un auteur qui refuse la pensée unique et veut simplement inciter à la réflexion.
https://www.change.org/p/centre-hubertine-auclert-défendre-les-droits-des-femmes-en-respectant-les-droits-de-l-homme?recruiter=54601905&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_cam
30/01/17
« J’accuse »
Jean-Raphaël Bourge
Doctorant en science politique à l’Université Paris 8 (Laboratoire Théories du politique - LabTop Université Paris 8) Spécialiste notamment des questions de genre et sexualités.
de fausses citations
et de propos diffamatoires
page 70 de Actes du Colloque :
Violences envers les femmes
http://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/hub-actes-7-relaissenart-web.pdf