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Féminisme ? propagande ? sexisme ?

Féminisme ? propagande ? sexisme ?

Dans la société démocratique « moderne » il y a maintenant la possibilité de donner son avis sur tout et même de fustiger ce qui avant s’imposait et faisait l’unanimité. Il est même de bon ton de s’attaquer non seulement aux écrits ou aux paroles, mais aussi aux personnes elles-mêmes. C’est ainsi qu’il devient habituel de dénigrer les hommes, les pères, les adultes et toutes les autorités.

S’il est « politiquement correct » de bafouer les « dominants », vous risquez cependant de devenir très vite suspect si vous vous en prenez aux « dominés ». C’est ainsi que vous êtes très vite accusé de conservatisme si vous critiquez les propos d’un jeune, de racisme si vous critiquez ceux d’un étranger, d’islamophobie si vous critiquez ceux d’un musulman, d’antisémitisme si vous critiquez ceux d’un juif, d’homophobie si vous critiquez ceux d’un homosexuel… Si vous osez émettre une réserve sur les positions d’un féministe, ce sera encore pire : vous serez directement condamné comme macho et réactionnaire ! Vous ne serez pas brûlé. Non « le féminisme n’a jamais tué personne » ! Vous serez simplement considéré comme un pestiféré, comme un danger pour le progrès et la démocratie ! Ainsi catalogué, les « démocrates modernes » pourront se donner le droit de vous priver de parole, en toute bonne conscience !

Je me permettrai cependant de poser quelques questions sur les « Vérités » de certains « féministes ».

Les recherches « scientifiques » sur les « violences conjugales », sur les « tâches ménagères », sur les « inégalités de salaire », sont-elles vraiment des recherches et à plus fortes raisons scientifiques quand ceux qui les font sont des partisans d’une idéologie et ont déjà les réponses avant de les avoir cherchées ?

L’interprétation des résultats obtenus par des chercheurs partisans peut-elle être considérée comme une information quand elle est donnée dans le but de défendre une idéologie ? N’est-ce pas alors plutôt de la propagande ?

 

N’y a-t-il pas propagande et même sexisme

quand « 10% de femmes victimes de violences conjugales » devient dans la bouche de certains : « 10% de femmes battues » ?

 

N’y a-t-il pas propagande et même sexisme

quand il y a une journée contre la violence faite aux femmes et qu’il n’est rien dit de la violence dont sont victimes les hommes ?

Celle-ci serait-elle plus acceptable ? Trouverait-on normal que la journée des déportés ne concerne que les déportés hommes ?

 

 

N’y a-t-il pas propagande et même sexisme

quand « 80% du noyau dur des tâches domestiques (cuisine-vaisselle-ménage-linge) » devient « 80% des tâches domestiques » ou « 80% du travail à la maison » ou « les femmes travaillent deux fois plus que les hommes » ?

D’après les mêmes chiffres si les femmes font effectivement 80% du noyau dur des tâches ménagère, elles ne font plus que 65,2% de l’ensemble des tâches domestiques (et les hommes 34,8%). Si l’on additionne le temps passé pour l’ensemble des tâches domestiques et pour les activités professionnelles, les femmes font 51,8% de l’ensemble du travail contre 48,2% pour les hommes. La différence existe bien mais on est loin des 80% - 20%.

Serait-il accepté de dire que les hommes assurent 80% du travail à la maison parce qu’ils assurent 89,1% du bricolage et 71% du jardinage (suivant les mêmes études) ?

 

N’y a-t-il pas propagande et même sexisme

quand, afin de victimiser les femmes, les tâches domestiques de celles-ci sont jugées « contraintes » et les tâches des hommes « nobles » ?

Tondre la pelouse, tailler la haie, s’occuper des poubelles … ne seraient-elles pas des tâches tout aussi « contraintes »  ?

 

N’y a-t-il pas propagande et même sexisme

quand il est dit que les hommes ont des revenus 20% supérieurs à ceux des femmes, en faisant croire que c’est pour le même travail ?

 

N’y a-t-il pas propagande et même sexisme

quand toutes les différences sont considérées comme des discriminations parce qu’une idéologie féministe les attribue uniquement à une construction sociale sexiste, alors qu’elles proviennent aussi de différences biologiques et de la structuration différente du psychisme, indépendante de la culture ?

 

N’y a-t-il pas propagande et même sexisme

quand l’égalité en droits est interprétée comme un droit à l’égalité ?

 

N’y a-t-il pas dérives

quand la défense du féminisme (et pas forcément des femmes) passe par la propagande et le sexisme ?

 

N’y aurait-il pas aujourd’hui d’autres voies pour essayer de vivre ensemble et devenir adulte ?

 

Jean GABARD

 


 

Le 18 mai 2009 10:43, Jacqueline Martin <jacqueline.martin@univ-tlse2.fr> a écrit :

 

 

 

Comme vous le savez sans doute , je suis féministe et si je participe à une certaine "idéologie ou propagande" , vous n'êtes pas exempt d'appartenir et de défendre la votre "l'anti-féminisme"...
un seul ex/



"D’après les mêmes chiffres si les femmes font effectivement 80% du noyau dur des tâches ménagère, elles ne font plus que 65,2% de l’ensemble des tâches domestiques (et les hommes 34,8%). Si l’on additionne le temps passé pour l’ensemble des tâches domestiques et pour les activités professionnelles, les femmes font 51,8% de l’ensemble du travail contre 48,2% pour les hommes. La différence existe bien mais on est loin des 80% - 20%. Serait-il accepté de dire que les hommes assurent 80% du travail à la maison parce qu’ils assurent 89,1% du bricolage et 71% du jardinage (suivant les mêmes études) ?"

Commentaires : comme vous le savez mais feignez de ne pas le savoir... le travail domestique est un travail gratuit, non rémunéré...  il ne sert donc pas à grand chose d'additionner des temps de travail non rémunérés et rémunérés, pour démontrer que l'écart n'est pas si grand entre les temps de travail des unes et celui des autres .... comme vous le savez et feignez de ne pas le savoir ... et donc en diffusant de fausses informations et connaissances tronquées, le travail de bricolage-jardinage est occasionnel et varié le noyau  dur du domestique est quotidien et répétitif... votre idéologie procède de non-dits, et d'occultations d'un partie des connaissances utiles pour comprendre les inégalités bien réelles qu fort heureusement un certain nombre d'hommes ont bien compris en remettant en cause leur socialisation-éducation ... ce qui ne semble pas être votre cas en vous posant de fausses questions car de la propagande qui plus est nous en avalons tous les jours
je vous remercie donc d'enlever mon nom de votre mailing et de diffuser ma réponse


Jean GABARD le 20 mai 2009

 

 

Je vous remercie d’avoir pris le temps d’une réponse.

Vous n’avez peut-être lu que ce dernier article et c’est pourquoi je tiens à vous préciser que je ne dénonce pas le féminisme mais les dérives de certains féministes qui font du féminisme une idéologie égalitariste. Je ne défends personnellement aucune idéologie et certainement pas celle d’antiféministes qui peuvent tenir des propos sexistes et réactionnaires. Je m’efforce de défendre la démocratie ou plutôt de contribuer modestement à la construire. C’est pour cela que je peux, comme je le fais aussi dans mon essai, reconnaître tout ce que lui a apporté la vision du monde féministe au cours des siècles passés et soutenir l’action de féministes quand ceux-ci réclament l’égalité en droits, la fin des violences faites aux femmes, un juste partage des tâches. C’est pourquoi je peux aussi dénoncer ce qui me semble être des dérives dans les propos des uns et des autres, qu’ils se réclament d’une idéologie ou d’une autre.

Je pointais, il y a peu, les dérives de ceux qui n’arrivent pas à concevoir qu’ils puissent dériver et qui traitent ceux qui ont un avis différent de réactionnaires pour se donner bonne conscience de ne pas les écouter (ou même de les empêcher de parler). J’ai malheureusement l’impression que c’est un peu ce que vous faites encore…

Le fait de dénoncer les violences faites aux femmes ne m’empêche pas de trouver anormal que l’on ignore les violences faites aux hommes et même de penser qu’il puisse y avoir un certain sexisme dans cet « oubli ». Pour moi, qui me refuse à faire de ma vision du monde une idéologie, dénoncer la peste, ne veut pas dire accepter le choléra ! Vous pouvez peut-être me reprocher mon manque de militantisme mais pas de faire de la propagande pour quelque idéologie que ce soit ! Si vous assistez à mes interventions, vous pourrez vous rendre compte que si je m’efforce, dans la partie conférence d’expliquer au mieux une vision du monde (qui n’a d’ailleurs rien de polémique), j’accepte ensuite toutes les remarques, toutes les questions et essaie surtout de favoriser le débat et la réflexion.

 

Si vous abordez le fait que les femmes fassent davantage d’heures non rémunérées que les hommes, pourquoi alors ne pas vouloir compter les heures de bricolage faites en grande partie par les hommes. Je ne vois pas en quoi le fait de faire le même jour, admettons six heures de travaux à tondre la pelouse, tailler la haie, réparer le robinet qui fuit, serait à ce point négligeable par rapport à sept fois une heure de cuisine ou de ménage ! Je ne pense pas non plus que ces heures là soient davantage rémunérées et que tondre la pelouse soit plus gratifiant que faire la cuisine. Si vous ne voulez pas faire intervenir les heures rémunérées, pourquoi pas, mais vous devez alors comptabiliser toutes les heures de travail domestique et ne plus dire en ne comptant que « le noyau dur », 80% pour les femmes et 20% pour les hommes mais 65.2 et 35.8. (je rappelle que les temps de travail sur une semaine ne sont pas mes chiffres mais ceux donnés par l’INSEE dans la même étude)

 

65.2 et 35.8 : il y a effectivement inégalité ! Mais si c’est ce que vous voulez prouver, dites le en donnant les chiffres qui correspondent et je serais même peut-être d’accord avec vous pour dénoncer cette mauvaise répartition, si celle-ci n’est pas choisie librement. Mais ne pas donner les bons chiffres ou faire croire que le travail des hommes à la maison serait l’équivalent d’un loisir, non ! D’ailleurs accepteriez-vous aujourd’hui que l’on néglige le temps que passent les femmes aux taches ménagères sous prétexte qu’elles y prennent du plaisir ?

 

Mes questions vous dérangent et c’est bien normal. Elle vous dérange d’autant plus que j’en pose sur ce qui est à la base d’une certaine idéologie féministe : « la socialisation éducation ».

Je reconnais tout à fait (et je l’ai encore dit à Clémentine Autain lors de notre débat à Lille), qu’il y a encore aujourd’hui construction sociale mais je conteste qu’il n’y ait que ceci pour expliquer les différences entre les hommes et les femmes. Si de nombreuses personnes sont d’accord pour accepter les différences biologiques, je sais aussi que d’autres n’acceptent pas qu’il puisse y avoir une structuration du psychisme différente (chez le petit garçon et la petite fille) et totalement indépendante de la culture. S’il est possible de me reprocher de ne pas pouvoir apporter la preuve de ce qui se passe dans l’inconscient (et pour cause), je rappelle que personne ne peut apporter la preuve qu’il n’y a que de la construction sociale et que cette part de structuration inconsciente n’existe pas. Permettez-moi alors, dans le doute et à plus forte raison quand je constate que le postulat est opératoire, de poser des questions et de mettre en avant « le principe de précaution »…

 



 

 

Commentaires

  • Je vous remercie d’avoir pris le temps d’une réponse.
    Vous n’avez peut-être lu que ce dernier article et c’est pourquoi je tiens à vous préciser que je ne dénonce pas le féminisme mais les dérives de certains féministes qui font du féminisme une idéologie égalitariste. Je ne défends personnellement aucune idéologie et certainement pas celle d’antiféministes qui peuvent tenir des propos sexistes et réactionnaires. Je m’efforce de défendre la démocratie ou plutôt de contribuer modestement à la construire. C’est pour cela que je peux, comme je le fais aussi dans mon essai, reconnaître tout ce que lui a apporté la vision du monde féministe au cours des siècles passés et soutenir l’action de féministes quand ceux-ci réclament l’égalité en droit, la fin des violences faites aux femmes, un juste partage des tâches. C’est pourquoi je peux aussi dénoncer ce qui me semble être des dérives dans les propos des uns et des autres, qu’ils se réclament d’une idéologie ou d’une autre.
    Je pointais, il y a peu, les dérives de ceux qui n’arrivent pas à concevoir qu’ils puissent dériver et qui pour se donner bonne conscience de ne pas les écouter (ou même de les empêcher de parler) traitent ceux qui ont un avis différent de réactionnaires. J’ai malheureusement l’impression que c’est un peu ce que vous faites encore…
    Le fait de dénoncer les violences faites aux femmes ne m’empêche pas de trouver anormal que l’on ignore les violences faites aux hommes et même de penser qu’il puisse y avoir un certain sexisme dans cet oubli. Pour moi, qui me refuse à faire de ma vision du monde une idéologie, dénoncer la peste, ne veut pas dire accepter le choléra ! Vous pouvez peut-être me reprocher mon manque de militantisme mais pas de faire de la propagande pour quelque idéologie que ce soit ! Si vous assistez à mes interventions, vous pourrez vous rendre compte que si je m’efforce, dans la partie conférence d’expliquer au mieux une vision du monde (qui n’a d’ailleurs rien de polémique), j’accepte ensuite toutes les remarques, toutes les questions et essaie surtout de favoriser le débat et la réflexion.

    Si vous abordez le fait que les femmes fassent davantage d’heures non rémunérées que les hommes, pourquoi alors ne pas vouloir compter les heures de bricolage faites en grande partie par les hommes. Je ne vois pas en quoi le fait de faire le même jour, admettons six heures de travaux à tondre la pelouse, tailler la haie, réparer le robinet qui fuit, serait à ce point négligeable par rapport à sept fois une heure de cuisine ou de ménage ! Je ne pense pas non plus que ces heures là soient davantage rémunérées et que tondre la pelouse soit plus gratifiant que faire la cuisine. Si vous ne voulez pas faire intervenir les heures rémunérées, pourquoi pas, mais vous devez alors comptabiliser toutes les heures de travail domestique et ne plus dire en ne comptant que « le noyau dur », 80% pour les femmes et 20% pour les hommes mais 65.2 et 35.8. (je rappelle que les temps de travail sur une semaine ne sont pas mes chiffres mais ceux donnés par l’INSEE dans la même étude)

    65.2 et 35.8 : il y a effectivement inégalité ! Mais si c’est ce que vous voulez prouver, dites le en donnant les chiffres qui correspondent et je serais même peut-être d’accord avec vous pour dénoncer cette mauvaise répartition, si celle-ci n’est pas choisie librement. Mais ne pas donner les bons chiffres ou faire croire que le travail des hommes à la maison serait l’équivalent d’un loisir, non ! D’ailleurs accepteriez-vous aujourd’hui que l’on néglige le temps que passent les femmes aux taches ménagères sous prétexte qu’elles y prennent du plaisir ?

    Mes questions vous dérangent et c’est bien normal. Elle vous dérange d’autant plus que j’en pose sur ce qui est à la base d’une certaine idéologie féministe : « la socialisation éducation ».
    Je reconnais tout à fait (et je l’ai encore dit à Clémentine Autain lors de notre débat à Lille), qu’il y a encore aujourd’hui construction sociale mais je conteste qu’il n’y ait que ceci pour expliquer les différences entre les hommes et les femmes. Si de nombreuses personnes sont d’accord pour accepter aussi les différences biologiques, je sais par contre que vous êtes nombreux à ne pas accepter qu’il puisse y avoir une structuration du psychisme différente (chez le petit garçon et la petite fille) et totalement indépendante de la culture. Encore une fois si vous pouvez me reprocher de ne pas pouvoir apporter la preuve de ce qui se passe dans l’inconscient (et pour cause), je vous rappelle que vous ne pouvez pas non plus m’apporter la preuve qu’il n’y a que de la construction sociale et que cette part de structuration inconsciente n’existe pas. Permettez-moi alors, dans le doute et à plus forte raison quand je constate que le postulat est opératoire, de poser des questions et de mettre en avant le principe de précaution…

  • c'est souvent plus subtil:

    D’autres avaient la possibilité de faire autrement, et ne s’en privaient pas, il s’était
    toujours étonné que cela fut possible, les systèmes de domination utilisés
    appartenaient à la grande panoplie des siècles d’avachissement de l’humanité,
    depuis les empires initiaux rien n’avait changé.

    Dans nos sociétés modernes et prétendument policées, cela prenait en apparence
    des tournures moins barbares qu’au cours des millénaires précédents, mais les
    dégâts que génèrent les injustices cyniques étaient toujours aussi effondrant, un
    gâchis d’énergies et de ressources, une gabegie.

    Il s’était souvent confronté à ces pilleurs des savanes, imbus de leur médiocrité,
    juste bons à profiter des efforts et du travail des naïfs et déshérités ses frères,
    incapables qu’ils étaient d’apprendre la moindre connaissance utile, les
    prédateurs, sans valeur, sans morale, sans dignité.

    Il s’en tenait soigneusement à l’écart, rusant parfois des jours, ou bien se coupant
    d’une ressource et de l’accès à une facilité, s’obligeant à imaginer d’autres
    solutions plutôt que de risquer de tomber entre des griffes d’accapareurs et de
    payer un service de rien par une trop forte iniquité.

    L’habitude et les fortunes diverses lui avaient appris cela, il n’avait jamais eu la
    prétention d’avoir besoin de plus qu’un autre, bonne nourriture, vie saine,
    banquets amicaux et nid pour ses amours du moment, c’était assez possible sans
    besoin de se soumettre honteusement à personne.

    L’un d’eux malgré tout avait retenu largement son attention, dans les tout débuts
    de son installation en Ardèche, c’était de loin le plus beau, un archétype, intrigué,
    il s’était volontairement placé sur sa route, pour mieux l’étudier, il n’avait pas été
    désappointé, un parfait cas d’école.

    Plus que tout autre vivant au détriment de plus faibles, physiquement et
    psychiquement, plus que les maîtres de la planète n’ayant plus rien à asseoir,
    possédant tout, plus que des nobliaux à l’ancienne manière pour qui tout est dû,
    même et surtout l’indu, c’était le mâle dominant.

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