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  • Eric Debarbieux aveuglé par son féminisme

    « Tout reste possible tant que nous ne nous enfermons pas dans une idéologie, tant que nous maintenons la possibilité de la discussion d’idées. (…) Le dopage idéologique peut permettre une mobilisation d’énergie à court terme, mais à moyen ou long terme, il faut payer le prix. »

    Michel Puech « Homo sapiens technologicus Philosophie de la technologie contemporaine Philosophie de la sagesse contemporaine »

     

    Eric Debarbieux * aveuglés

    par « son féminisme » ?

     

    De très nombreuses personnes jugent l’essai « Le féminisme et ses dérives » (et parfois son auteur), d’après son titre et même souvent sans même lire son sous-titre « du mâle dominant au père contesté ». Le simple fait d’évoquer des dérives dans le féminisme leur paraît insupportable. Comme s’il n’y avait qu’une seule vision féministe qui, parfaite, n’avait plus à être questionnée, n’avait plus à progresser. Comme si prendre conscience de ses « fausses routes » risquait de favoriser un retour en arrière. Pourtant si le féminisme a constitué une révolution, n’est-ce pas en se bloquant qu’il risque de connaître la chute ? *


    Ces fidèles partisans procurent pourtant du grain à moudre à la critique. En effet leur première dérive n’est-elle pas déjà de ne plus concevoir qu’ils puissent se tromper (ce qui est le propre des adeptes d’une idéologie qui s’enferment dans leurs certitudes) ?


    Ces militants aveuglés par leurs convictions peuvent être, malheureusement, des personnalités chargées de missions importantes et censées nous éclairer sur l’état du monde actuel.


    Il en est ainsi de notoriétés qui du haut de leur bonne conscience, ne prennent plus la peine ni de justifier ni de vérifier ce qu’ils avancent. Parmi elles, Eric Debarbieux, chercheur médiatique, spécialiste des violences, président de l’Observatoire International de la Violence à l’Ecole, président du conseil scientifique des "états généraux de la sécurité à l'école"... Persuadé d’être le détenteur de la Vérité scientifique, il se permet des jugements totalement gratuits. A la page 77 du livre « Les dix commandements contre la violence à l'école » Eric Debarbieux écrit : « Après son brulot intitulé « le féminisme et ses dérives de l’homme dominant à l’homme contesté » 2006 voici ce qu’écrit encore Jean Gabard pour dénoncer les effets de l’idéologie gynocentriste et sexiste que nous subissons : «Enseignant ayant suivi une formation en psychogénèse, je peux constater chaque jour le malaise de nombreux enfants. C’est pourquoi, j’ai voulu comprendre comment la « révolution libertaire et féministe », à laquelle j’ai participé, a pu aboutir, trente ans plus tard, à une telle crise de l’autorité et de la transmission, à une telle perte de repères … En se radicalisant, une vision du monde « féministe » a cependant tendance à devenir, chez des hommes et des femmes, une idéologie qui dérive… J’ai essayé de dévoiler ces dérives, en cherchant leurs origines et en montrant les conséquences de celles-ci dans notre vie de tous les jours et particulièrement dans l’éducation des enfants. (…) Le thème de mes conférences interpelle et incite au débat. Dans un premier temps, j'étudie, en m'appuyant sur l'histoire de notre civilisation, la réaction légitime du « féminisme » contre l’idéologie de la société patriarcale traditionnelle et les bouleversements intervenus dans la famille. J'analyse ensuite les raisons pour lesquelles il est de plus en plus difficile de faire intégrer les limites, ce qui permet de réfléchir à la place que doivent prendre les pères et les mères afin que les enfants acquièrent les re-pères indispensables pour vivre en société, pour apprendre à l´école... pour devenir des adultes responsables. »


    Eric Debarbieux fait-il preuve de bonnes qualités d’observateur ou se contente-il de suivre la bien-pensance en dénigrant ainsi l’essai mentionné ?


    S’il avait lu son contenu au lieu de l’imaginer d’après le titre, il n’aurait pas fait la confusion entre « homme » et « mâle » et ensuite entre « homme » et « père » dans le sous-titre. En effet l’essai ne s’appelle pas « Le féminisme et ses dérives – De l’homme dominant à l’homme contesté » mais « Le féminisme et ses dérives – du mâle dominant au père contesté » ! Et les mots « mâle » et « père » ont un sens !


    S’il avait pris la peine de regarder simplement la couverture, avec attention, il n’aurait pas fait une maladresse aussi grossière !


    Si de plus, il avait lu la quatrième partie « Changer de direction sans retour en arrière » et notamment le chapitre 4 « La fonction de mère et la fonction de père » il aurait constaté que des points de vue différents du sien sur la montée de la violence pouvaient être argumentés…


    Mais Eric Debarbieux préfère qualifier de « brulot » un livre qu’il n’a vraisemblablement pas lu ni même vu ! C’est évidemment plus facile !

    D’autre part Eric Debarbieux se contente de citer quelques extraits d’une présentation (en une page) de mon travail et sans aller plus loin se permet de dire que mon analyse est une « réponse simple » d’une « idéologie commune et pseudo-savante » toujours d’après ce qu’il suppose. …


    Nous ne pouvons donc qu’espérer qu’Eric Debarbieux, qui prétend parler au nom de la science, n’ait pas « observé » les violences à l’école aussi rapidement et avec autant d’aprioris qu’il étudie le travail des autres …



    Dans un prochain article, j’expliquerai pourquoi il me semble que « des » féministes se trompent et ainsi ne simplifient pas la tâche, déjà difficile, qui consiste à vivre ensemble (hommes et femmes) et à éduquer nos enfants dans la famille et à l’école (et pourquoi il est possible de critiquer « des » propos de féministes sans être pour autant un macho et un réactionnaire)...

     

    * Eric Debarbieux, président de l’Observatoire International de la Violence à l’Ecole, président du conseil scientifique des "états généraux de la sécurité à l'école".

    * « La révolution, c'est comme une bicyclette ; si elle n’avance pas, elle tombe » Che Guevara.